Essénam AMOUZOU
LES FEUX DE FORÊT
Ils peuvent régénérer un paysage ou le dévaster.
Lorsqu’ils ont pris de l’ampleur, les incendies se révèlent de terribles
destructeurs, très difficiles à enrayer. De nos jours nous constatons que les feux
de forêts peuvent être causées par des humains (incendies volontaires) et par des phénomènes naturels.
Nous assistons à la recrudescence des feux de forêts et la questions que l’on se pose aujourd’hui est : quelles sont les causes exactes de ces feux de forêt ?
A - Les causes des feux de forêt
Plusieurs
facteurs peuvent rendre un feu incontrôlable. Les phénomènes climatiques liés à
El Niño sont des phénomènes océaniques à grande échelle du Pacifique équatorial,
qui provoquent régulièrement la chaleur et sécheresse en divers endroits du
globe, en est un, d’origine naturelle.
Les
activités irréfléchies des humains sont aussi à blâmer. On estime que plus de
la moitié des feux qui ont sévi dans les forêts domaniales de Nouvelle-Galles
du Sud, en Australie un après-midi de fin novembre 2019 sont d’origine
criminelle ou accidentelle.
Une
gestion irresponsable de l’environnement est un autre facteur de déclenchement
d’incendies graves. Les forêts ont été rendues plus inflammables par le
déboisement et l’exploitation forestière.
Les préoccupations
d’ordre économique peuvent elles aussi aggraver le problème posé par les grands
incendies.
Bien que les feux de forêt puissent faire des ravages, il peut aussi avoir des conséquences positives sur nombre d’espèces animales et végétales. En fait, il peut même jouer un rôle essentiel dans la préservation de l’équilibre de la nature.
B- Les conséquences négatives des feux de forêts
Les feux de forêt sont l’une des forces de la nature, livrés à eux-mêmes peuvent bouleverser le paysage, modifier l’équilibre de la flore et de la faune, et menacer la vie et les biens de la population.
1-Sur
le plan de la flore
Un gros incendie peut accélérer
l’érosion. Lorsque la terre est exposée aux fortes pluies qui suivent souvent
un été chaud, le sol dénudé est emporté par l’eau, ce qui affecte la flore. Les
espèces les plus fragiles dépérissent et meurent, tandis que d’autres
s’adaptent. Malheureusement, celles qui prospèrent sont souvent les mauvaises
herbes, qui ont tendance à envahir le paysage au détriment de la flore
indigène.
2
-Sur le plan de la
faune
Les animaux qui dépendent de plantes
locales spécifiques sont alors eux aussi en danger. En Australie, des mammifères
endémiques comme le koala et le phalanger renard sont des espèces menacées qui
risqueraient de s’éteindre si une trop grande partie de leur habitat naturel
était détruit par le feu. Au cours des deux siècles qui viennent de s’écouler,
l’Australie a vu disparaître 75 % de ses forêts pluviales, 66 % de sa
surface boisée, 19 espèces de mammifères et 68 espèces de plantes
indigènes, dont la plupart ne se trouve nulle part ailleurs.
3-Sur le plan humanitaire
Les villes n’ont cessé d’empiéter
sur le bush, exposant de plus en plus les citadins aux effets dévastateurs des feux
de forêt. En décembre 1997, plus de 250 000 hectares étaient
touchés par les centaines de feux qui faisaient rage dans les banlieues de
Sydney et dans plusieurs petites villes aux alentours des Blue Mountains.
Environ la moitié de ces feux étaient incontrôlables.
B-
Les bienfaits des feux de forêt
Certaines espèces végétales semblent
compter sur le feu pour germer. L’enveloppe de quelques-unes de ces graines est
si dure qu’elle doit être fissurée par le feu pour que l’humidité puisse s’y
infiltrer. Des études ont révélé que la fumée pouvait elle aussi favoriser la
germination. On pense que près de 70 composants de la fumée sont des
facteurs susceptibles de déclencher la germination, en particulier le dioxyde
d’azote.
Un sol récemment brûlé est riche en éléments nutritifs, tels que l’azote et le phosphore provenant des feuilles mortes. Le feu permet également à une lumière plus abondante d’atteindre le sol et créer un terreau idéal pour les jeunes pousses.
2-Sur le plan de la faune
Nombre d’animaux semblent eux aussi apprécier les conditions qui suivent le feu, particulièrement la repousse de la végétation, qu’ils trouvent plus tendre et plus juteuse. Certaines espèces de kangourous et de wallabies montrent une préférence pour les forêts incendiées. On dit qu’ils sont dépendants du feu, parce que les plantes qui leur servent de nourriture et d’abri ont elles-mêmes besoin du feu pour se régénérer et subsister.
3- Sur le plan humain et social
Les aborigènes ont recours à des techniques agricoles de feux contrôlés pour gérer la terre sur laquelle ils vivent. Au moyen de feux de faible intensité, ils résorbent la couche de matière végétale morte et desséchée, principal aliment des feux de forêt. Un tel usage maîtrisé du feu a permis aux aborigènes de vivre de leur terre, tout en préservant l’habitat des plantes et des animaux. Il permet aussi de réduire le risque de se trouver pris dans un feu de brousse dangereux.
On comprend mieux désormais les bienfaits et les méfaits du feu, mais les interactions entre les incendies et l’environnement sont complexes, et il reste beaucoup à apprendre. Les effets du feu sur certaines plantes et certains animaux en particulier sont loin d’être tous connus. Les interactions à grande échelle entre le feu et l’environnement, ainsi que les conséquences des incendies, demanderont également des recherches supplémentaires. Le feu contribue-t-il à l’effet de serre ? Quel effet la fumée des incendies a-t-elle sur le climat ? Quel est le comportement des feux ? Autant de questions encore en suspens.
Source :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Feux_de_brousse_de_2019-2020_en_Australie
https://www.futura-sciences.com/planete/questions-reponses/foret-feux-foret-sont-causes-7730/
http://www.fao.org/3/Y2747f/Y2747f02.pdf
https://fr.wikipedia.org/wiki/El_Ni%C3%B1o
https://www.selection.ca/reportages/les-feux-de-forets-en-australie-temoignage-dune-journaliste/
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