lundi 14 juin 2021

Films, séries et plateau TV au temps du covid : Comment continue-t-on à travailler ?



Toi qui passes par ici : regardes-tu des séries, films ou reportages ? T’es-tu déjà posé la question de savoir comment peut-on continuer à sortir de nouveaux contenus à l’heure actuelle du Covid-19 ? Alors cet article est fait pour toi ! 



Depuis des années, on crée des films, des séries ou bien des reportages à destination du monde entier pour la majorité. Avec l’arrivée des services de vidéo à la demande, le monde consomme toujours plus de contenu du fait qu’il soit si facilement accessible et d’une grande diversité pour satisfaire au plus grand nombre d’entre nous les humanoïdes. 

Néanmoins, un an auparavant, une crise sanitaire survint et stoppa bon nombre d’activités, certaines d’entre elles ne peuvent pas s’arrêter longtemps :  soit par nécessité, soit par question de budget, des solutions ont dû être trouvées. Dans ce petit texte, nous allons détailler les plus importantes, ce qui te permettra d’avoir un regard nouveau sur ce que tu regardes en cette période. 

Nous allons proposer une problématique qui nous aidera à avoir un fil conducteur : Films, séries et plateau TV au temps du covid : Comment continue-t-on à travailler ?

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On va commencer par parler un peu du cadre légal pour connaitre les bases de l’obligation légale des employeurs d’assurer la sécurité des travailleurs en tout temps. Ben oui, c’est important, la loi !

Un article du code du travail stipule ceci : Article L4121-1 du Code du Travail : “L’employeur prend les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs”  

Tout doit être mis en œuvre par l’employeur pour qu’aucune action entreprise par les employés ne nuise à leur santé, surtout en cette période de pandémie de COVID-19 

L’article L4121-2 (celui juste en dessous, oui oui) lui stipule de mettre à jour un document appelé DUER (Document Unique d’Evaluation des Risques) qui regroupe l’ensemble des risques présents sur chaque poste.  La situation sanitaire actuelle est un bon motif pour forcer cette mise à jour.  


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Pas trop longue cette partie réglementaire ? C’est tout bon ? Parfait, continuons alors ! 

On va diviser la suite en plusieurs parties afin de voir les différences entre chaque fonction principale sur un lieu de tournage (ces mesures sont à peu près applicables dans la plupart des bureaux en France) :  

Mesures pour l’ensemble des phases de la production : 

Affichage obligatoire de toutes les mise à jour gouvernementales à l’entrée de la zone de productionpour que l’ensemble des équipes soient informées de la moindre mise à jour,  

L’utilisation de l’app “TousAntiCovid” est fortement recommandée afin de connaitre immédiatement s’il y a eu des cas contacts,  

Privilégier le télétravail : Tout en prenant en compte les risques associés dans le DUER et surtout garantir le droit à la déconnexion de chacun, pour les personnes en post-production qui sont soumis à des timings et deadlines stricts 

Si le télétravail est impossible : Privilégier l’utilisation d’espaces dédiés pour chaque tache afin de respecter au mieux les distanciations sociales.

Sur la base du volontariat et sans aucune conservation des données : Prise de température à l’entrée afin de savoir si une personne est potentiellement malade et ainsi éviter des cas contacts ou “cluster”.  Un “cluster” est une zone soupçonnée de contenir un nombre important de personnes infectées.

Si apparition d’un “cluster” : Si 3 contaminations sur 7 jours dans l’entreprise, en informer les autorités sanitaires pour connaitre les mesures à prendre. 

Il est cependant interdit de forcer les employés à effectuer un test, son résultat ne peut être transmit à l’employeur, il appartient au secret médical, il peut le faire à sa seule discrétion

Surtout respecter les gestes barrière de base : lavage de mains, masques, distanciation sociale 

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Toutes ces informations te sont familières ? Logique, on nous les ressort à chaque journal télévisé ou à chaque fois que tu entres dans un magasin et ce depuis un an (ça passe à la foi vite et lentement cette affaire de virus) 

Allez ! on entre dans le vif du sujet après ces lignes répétitives mais nécessaires :  


Mesures pour les comédiens, figurants, mannequins, cascadeurs et certains participants aux programmes et intervenants à l’image :  

Dérogation possible du port du masque lors du passage devant la caméra : Ceci est possible selon l’article : Article 45 du décret n°2020-1310 du 29 octobre 2020 stipulant : “permet, lorsqu’une prestation artistique ne permet pas de porter un masque et de respecter la distanciation physique, de dispenser l’artiste du port du masque et de la distanciation physique. Nous considérons que cette dérogation s’applique aux artistes dans leur ensemble quel que soit le lieu de la prestation artistique”. De plus, il faut que les personnes concernées soient négatives au test.

Ils ont de la chance, me direz-vous ? On pourrait voir cela ainsi sauf que cette dérogation ne peut être que de courte durée et uniquement s’il n’est pas possible de faire l’inverse, les autre gestes barrière doivent être, quant à eux, respectés à la lettre. 

Voici les cas dans lesquels elle s’applique : “dans les activités de production audiovisuelle, cinématographique et publicitaire, pour des motifs de bonne communication et compréhension, de narration et de propos, de cohérence historique, d’image et plus largement, d’expression artistique, des adaptations au port permanent du masque se justifient” (Guide des préconisations de sécurité sanitaire pour les activités de la production audiovisuelle, cinématographique et publicitaire en date de décembre 2020 à la page 26

Cela n’est donc pas à la guise de la personne en face de la caméra de choisir si elle porte 

ou non le masque, de plus, si des scènes censées être tournées demeurent incompatibles avec les mesures sanitaires, il sera nécessaire d’appliquer des alternatives au masque comme par exemple : réécriture des scènes en prenant en compte la distanciation physique, l’utilisation d’écrans de protections effaçables au montage, utilisation d’images d’archives, utilisation d’inserts numériques, etc. 

 

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Voilà à peu près ce qui doit être mis en place afin de réaliser les films que tu verras sur les différentes plateformes de streaming ou bien à la télévision. 

Comme on peut le voir il ne suffit pas d’enlever son masque et dire “allez écartez-vous les uns des autres”. Cela demande une importante organisation : utilisation d’alternatives, annulation de scènes non essentielles ou non modifiables pour appliquer les gestes barrière ou bien réécriture complète de celles-ci. 

De plus cela demande un budget supplémentaire qui pourrait mettre à mal certaines petites productions. 

En espérant que ce petit article t’a plus, allez à la prochaine !

  

Pour la réalisation de ce petit article, un document de référence a été utilisé afin de pouvoir obtenir des informations fiables : Guide des préconisations de sécurité sanitaire pour les activités de la production audiovisuelle, cinématographique et publicitaire en date de décembre 2020, publié par CCHSCT Cinéma et CCHSCT Audiovisuel 

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