jeudi 17 juin 2021

Les TMS du haut du tronc : exemple de poste à la SNCF

Roucard Audrey

Les TMS du haut du tronc.

 Introduction :

En France en 2019 d’après Améli, on compte près de 655 715 accidents du travail reconnus et près de 50 392 maladies professionnelles reconnues dont 44 492 TMS (Troubles Musculo Squelettiques).

En effet, 15% des accidents du travail sont causés par la manipulation d’objets au cours du travail, et 50% sont liés aux gestes métiers et postures comme la manutention d’objets et de charges.

D’après l’INRS, « Les troubles musculosquelettiques (TMS) des membres supérieurs et inférieurs sont des troubles de l'appareil locomoteur pour lesquels l'activité professionnelle peut jouer un rôle dans la genèse, le maintien ou l'aggravation.

Les TMS affectent principalement les muscles, les tendons et les nerfs, c’est-à-dire les tissus mous. »

Cet article développera la problématique des TMS et plus précisément dans le cadre d’un travail nécessitant un port de charges lourdes.

L’étude de poste a été réalisée dans le cadre du changement de semelles de freins sur un train à la SNCF et étudierons toutes les solutions possibles.

L’observation a été faite dans le technicentre SNCF de Villeneuve Saint-Georges.

Problématique : 

Comment réduire les TMS du haut du tronc lors de l’activité de maintenance du remplacement de semelles de freins ?

Tout d’abord expliquons ce qu’est un remplacement de semelles de freins.



Le changement de semelles de freins est une opération qui se réalise dans une fosse, cette fosse se situe sous le train et permet de travailler en dessous lors des opérations de maintenance. La fosse mesure 1m40 de hauteur et est de la largeur d’un train, le poste de travail est donc en position semi-debout. L’entrée au poste de travail s’effectue par des passages ouverts dans les parois de la fosse ou en bout de fosse.

La tâche « remplacement de semelles de freins » consiste à remplacer les semelles de freins trop usées pour continuer à être utilisées et donc à les remplacer par des semelles neuves.




Lors de l’exécution de cette tâche, les travailleurs doivent marcher tout le long du train en inspectant chaque semelle de frein afin d’en évaluer leur état. Tout en sachant que le poids d’une semelle de frein peut varier de 1 à 12kg en fonction de son usure.
 
Cette tâche se réalise donc de manière répétitive dans des postures peu confortables puisque la fosse ne mesure qu’1m40 de hauteur ce qui peut donc engendrer des TMS du haut du tronc.

Effectivement, le document unique du technicentre de Villeneuve Saint-Georges montre que les principaux risques présents sur cette unité de travail sont les TMS (72%) et les chutes de plain-pied (21%).

Les origines principales de ce dommage sont :

  •       Manutention d’outils à main,
  •       Manutention manuelle de charge seule,
  •       Montage / démontage,
  •        Travail en fosses,
  •        Utilisation d’outils de frappes.

En plus des gestes répétitifs dans une position inconfortable avec des charges lourdes, lors de la réalisation de cette tâche les opérateurs doivent aussi utiliser des outils afin de mettre la semelle de frein en place ce qui rajoute des charges et efforts supplémentaires.

Mais quelles sont les solutions pour limiter les TMS à ce poste ?

Dans un premier temps une étude du poste peut être faite, avec la méthode RULA par exemple.

La méthode RULA est une méthode d’évaluation des risques permettant un diagnostic rapide des TMS présentes au niveau des membres supérieurs.

Cette méthode est principalement focalisée sur les membres supérieurs comme les mains, les poignets, les coudes et les épaules ainsi que le cou et le bas du dos.

RULA permet d’étudier les postures tout en séparant le côté droit et gauche, elle évalue la « pire » posture observée lors de l’exécution de la tâche.

Les principales étapes de cette méthode sont tout d’abord :

  •           Détermination de l’inclinaison du bras,
  •           Détermination de l’inclinaison de l’avant-bras,
  •           Détermination de l’inclinaison du poignet,
  •           Détermination de la rotation du poignet.

(Voir image à gauche) 

Une fois ces résultats obtenus, ceux-ci sont croisés dans le tableau de la méthode, ce qui permet d’obtenir un score général.

Une fois ce score établi il faut déterminer les facteurs concernant la nuque et le tronc à savoir :

  •           Inclinaison de la nuque,
  •           Inclinaison du dos,
  •           Posture répétitive,
  •           Poids de la charge portée.

Tous ces facteurs additionnés permettent de déterminer si des mesures de prévention doivent être prises de manière immédiate ou non, en fonction de la gravité des risques encourus.

L’étude de poste avec la méthode RULA permet donc dans un premier temps d’évaluer la criticité du poste de travail afin de mettre en place des mesures et solutions adaptées.

Tout au long de cet article les principaux facteurs aggravants menant aux TMS ont été désignés comme la position de travail et les matériaux utilisés, il faut donc principalement essayer d’agir sur cela.

Les solutions pourraient donc être :

-          L’aménagement du poste de travail : A l’heure actuelle les nouvelles fosses de maintenance ont étés modifiées avec un changement de hauteur passant de 1m40 à 1m55, ce changement peut permettre de limiter le facteur de pénibilité pour la position des opérateur. 

-          Le changement des outils matériaux : les outils utilisés pourraient être remplacés par des outils plus récents et léger. Ils pourraient aussi être remplacés par un matériau plus léger ce qui permettrait de limiter la charge portée par les opérateurs. 

-          Un échauffement : un échauffement pourrait être réalisé tous les matins avant chaque prise de poste afin d’échauffer les parties du corps étant principalement impactées par les TMS, ce qui pourrait en limiter les conséquences. 

-          Une aide à la manutention : un exosquelette a été développé à la SNCF, celui-ci permet de soutenir un poids pouvant atteindre jusqu’à 15kg. Il permet également une extension des cervicales, un maintien des bras en l’air ou un support d’outils ou une manutention facilitée. Cette aide à la manutention permet de réduire considérablement les risques de TMS et de soulager l’opérateur pour le port de charges.

Les TMS restent donc un problème assez récurent de nos jours et compliqué à faire disparaître, des solutions sont régulièrement à l’étude et en test afin de les limiter.

Cependant, éliminer les TMS sur certaines tâches peut s’avérer compliqué, d’où la recherche d’une amélioration continue concernant les conditions de travail et l’essai de nouveaux outils.

 

Bibliographie :

o   Code du travail

o   Ameli, 29 Décembre 2020, « Rapports annuels », Paris, https://assurance-maladie.ameli.fr/qui-sommes-nous/publications-reference/assurance-maladie-risques-professionnels/rapports-annuels

o   Ameli, 29 Décembre 2020, « Les TMS : définition et impact », Paris, https://www.ameli.fr/seine-saint-denis/entreprise/sante-travail/risques/troubles-musculosquelettiques-tms/tms-definition-impact

o   INRS, 2018, « TMS », Paris, https://www.inrs.fr/risques/tms-troubles-musculosquelettiques/reglementation.html

o   INRS, 2019, « Évaluation des risques professionnels », Paris, https://www.inrs.fr/risques/tms-troubles-musculosquelettiques/outils-analyse-risques.html

o   G. Kerbaol INRS, Mis à jour le 30/03/2015 « Organisation de la maintenance », Paris, https://www.inrs.fr/risques/maintenance/ce-qu-il-faut-retenir.html

o  SNCF, Mis à jour le 03/12/2019, « Yonnel Giovanelli : rencontre avec le « papa » de l’exosquelette », Paris,https://www.sncf.com/fr/reseau-expertises/direction-materiel/portraits-agents/yonnel-giovanelli-rencontre-papa-exosquelette

o   Nawo solutions, 2020, « la méthode RULA », Paris, https://nawo-solution.com/methode-rula/

o   Nicolas Hatzfeld, 2006, « L’émergence des troubles musculo-squelettiques (1982-1996). Sensibilités de terrain, définitions d’experts et débat scientifiques »,https://journals.openedition.org/histoiremesur/1538#xd_co_f=MDAwYjQ3MTctYTQ4Ny00MTRmLTkyOGItODgyMzZlZDNjY2Vh~

Documents, ressources internes:  

o Giovanelli Yonnel, 25/06/2015, « Bilan d’intervention remplacement semelle de frein », Projet, SNCF, Saint-Denis

o   Cantet Pierre, 28/10/2019, « Document unique et chiffres AT/MP du technicentre de Villeneuve Saint-Georges », Document unique et statistiques, SNCF, Villeneuve Saint-Georges

o   Giovanelli Yonnel, Février 2015, « Compte rendu remplacement de semelles : technicentre Alsace », Rapport, SNCF, Saint-Denis

o   Giovanelli Yonnel, 25/06/2015, « Bilan d’intervention remplacement semelle de frein », Projet, SNCF, Saint-Denis

o   Cantet Pierre, 28/10/2019, « Document unique et chiffres AT/MP du technicentre de Villeneuve Saint-Georges », Document unique et statistiques, SNCF, Villeneuve Saint-Georges

o   Giovanelli Yonnel, Février 2015, « Compte rendu remplacement de semelles : technicentre Alsace », Rapport, SNCF, Saint-Denis

Le Comité Social et Économique

Roucard Audrey




Sources :  

- "CSE: définition et cadre de mise en place", Ministère du travail de l'emploi et de l'insertion,
- "Le Comité Social et Économique", Droit travail France, 
- "Comité Social et Économique", Service public,



mercredi 16 juin 2021

Sport de combat ( Kickboxing )

 Article proposé par Mohamed Amine BENNANI - Etudiant LproQHSSTE, promo 2020-2021



Le kickboxing est l'un des sports de combat apparus récemment et il s'est tellement répandu qu'il est devenu difficile de trouver quelqu'un qui ne sait pas de quoi il s’agit.

Dans le dernier siècle, les pays d'Asie de l'Est sont devenus célèbres par les sports du combat qui dépendent grandement des jambes comme le Taekwondo. En Occident, la boxe était l'un de ces sports de combat largement répandus. L'idée du kickboxing était simplement de combiner ces deux sports l’un avec l’autre, il est donc devenu possible d'utiliser des mains et des pieds, où vous pouvez frapper des coups de poing sur le corps ou le visage, et c'est peut-être la raison pour laquelle ce sport est si largement connu, car il n'y a pas beaucoup de lois qui limitent sa jouissance.

Ce sport en particulier nécessite de nombreuses caractéristiques pour être pratiqué. Voici ces qualités qu’il faut posséder : 

-      Patience : ce n'est pas un sport facile, et sa difficulté réside dans le fait que vous ne l'apprendrez pas facilement, mais que vous devez plutôt pratiquer et faire de l'exercice, et au fil du temps, votre expérience augmente

-      Force : Vous devez avoir une force suffisante dans ce sport, donc vos coups de pieds et vos coups de poings doivent être décisifs, si vous voulez gagner le match

-      Vitesse : Même si vous avez de la puissance, sans vitesse vous ne pourrez pas frapper votre adversaire.

-   Précision de la frappe : quel est l'avantage de la force et de la vitesse si vous allez rater le but, le joueur de ce sport doit être très précis avec la frappe.

-      Esprit et réaction rapides : pour pouvoir échapper aux frappes que vous recevrez, vous devez donc avoir une réaction rapide.

 

Comme chaque sport le kickboxing a plusieurs avantages sur la santé.: 

 

       Perte de poids

L'un des sports les plus populaires qui aide à réduire et à perdre du poids, à brûler les graisses, à développer des muscles et à perdre de nombreuses calories. Selon une étude menée, il est possible de brûler 350-450 calories en une heure grâce à la pratique du kickboxing, nombre qui varie selon le type et l'intensité du kickboxing. C'est un très bon taux comparé à d’autres sports.

Réduire le stress

Le Kickboxing agit pour réduire le niveau de stress, aide à soulager la tension, à se débarrasser de la colère et de la frustration en éliminant l’énergie négatif du corp dû à la fatigue quotidienne. Le corps est sain, il n'y a donc pas de fatigue ou de pression psychologique sur le corps du tout.

       Renforcement musculaire

Les exercices de kickboxing vous aident à développer et à renforcer les muscles des bras et des pieds grâce à leur utilisation intensive, et il est recommandé également de développer ses muscles abdominaux, y compris de l'abdomen et du bas du dos.

       Il améliore l'endurance et renforce le cœur

Les mouvements de kickboxing aident à pomper le sang vers votre cœur très rapidement, ce qui renforce progressivement le cœur, aide à bien réguler la fréquence cardiaque et à réguler la pression artérielle de manière complètement saine et correcte, de sorte que le kickboxing a un effet positif sur le cœur et les vaisseaux sanguins.

Malgré les avantages de ce type de sport, il existe des risques non négligeables chez le pratiquant comme :

       Lésions des muscles, des genoux et des pieds ;

       Luxation de l’épaule causée par les nombreuses chutes et les faux mouvements ;

       Courbatures ;

       Tendinites ;

       Risques cutanés ;

       Entorses ;

       Traumatismes musculaires ;

       Lésions au niveau de : lèvres, nez, yeux, oreilles ou mains (fractures ou entorses des doigts) ;

       Développement de l’arthrose de la hanche suite à des années d’exercices.

 

 

 

 

Ainsi, recevoir des coups à une fréquence répétée sur une longue durée est bien évidemment dangereux. Elle peut engendrer :

       Une commotion : c’est la plus connu, causée par un choc violent au niveau de la tête, peut créer une perte de connaissance temporaire dû à un KO.

       Une contusion cérébrale

       Une fracture du crâne

       Un hématome

 

Afin de diminuer les risques existants dans ce type de sport, l’usage d’équipement de protection se révèle parfois nécessaire pour préserver l’intégrité physique des combattants.


Voici les moyens de protection qu’on peut utiliser dans les combats :

 

       Un casque de protection 

Il protège efficacement contre les coupures et les dégâts grave sur le la tête et le cerveau mais n'évite pas les contusions.

       Le protège dents

Protéger les combattants de coupures ou lacérations des lèvres, assure aussi la protection complète de la denture.

 

 

       Gants de boxe

Dans les matchs de Kickboxing, les gants viennent pour adoucir l'impact de la frappe à la fois pour le combattant et son adversaire. Sans oublier l’utilisation des bandes qu’on met avant d’enfiler les gants, pour absorber la transpiration des mains.

 

 

       Protège tibias-jambe

Protéger la jambe et le tibia des chocs directs. En donnant un coup de pied, l’adversaire peut se défendre en utilisant ses genoux alors, les fractures de la jambe sont assez fréquentes.

 

 

 

Conclusion :

Dans les grandes compétitions professionnelles de kickboxing tel que le Glory, les combattants utilisent des équipements assez rudimentaires (le protège à dents et les gants). Cette simplicité est due à leurs longues années de pratique et d’expérience, autrement dit, leurs muscles et leurs os deviennent plus durs et prêtent à recevoir des coups et des frappes souvent sans dommage importants mais possible.

 



Bibliographie :

 

Boxe : Dangereux ou pas ? (2020, mars 18). Consulté 14 avril 2021, à l’adresse https://www.votrecoachperso.fr/boxe-dangereux-ou-pas

Casque de protection. (2016). In Wikipédia. Consulté à l’adresse https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Casque_de_protection&oldid=128571513

Gants de boxe. (2021). In Wikipédia. Consulté à l’adresse https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Gants_de_boxe&oldid=180293396

Geraldine. (2019, août 26). Les avantages et limites du sport de combat. Consulté 14 avril 2021, à l’adresse Rester en bonne Sante website: https://resterenbonnesante.com/les-sports-decombat-sont-ils-benefiques-ou-dangereux-pour-la-sante/

Protège-dents. (2021). In Wikipédia. Consulté à l’adresse https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Prot%C3%A8ge-dents&oldid=179849932

Protège-tibias. (s. d.). Consulté 14 avril 2021, à l’adresse https://www.dragonbleu.fr/equipements/protections/protege-tibias.html