Par
Amélia DUPUY et Mathilde FERREIRA
Le
Titanic, comme vous le savez surement tous, était considéré comme
LE paquebot insubmersible… mais malheureusement la réalité fut
totalement différente.
Son
aventure commença le 10 avril 1912, lorsqu’il quitta l’Angleterre
pour rejoindre New York. A son bord il y avait 2200 personnes dont
885 employés.
Dans
la nuit du 14 avril, le navire de 53m de haut percuta un iceberg de
30m, ce qui causa sa perte. Le Titanic mis 2h40 à couler et
seulement 32% de la totalité des personnes à bord survécu.
Seulement,
de nombreux problèmes qui existaient déjà à son départ ont
également participé à son naufrage.
Nous
nous sommes posé un certain nombre de questions : Et si l’iceberg
n’était pas la seule cause du naufrage du Titanic ? Et si d’autres
risques étaient présents à bord ? A quels risques les passagers du
bateau étaient-ils exposés ? En avaient-ils conscience ? Quel était
le risque que le bateau coule ? Comment aurait-on pu éviter le drame
du Titanic ? Qu’aurait-il fallu faire pour que Jack ne finisse pas
au fond de l’océan ? Tant de question sur ce fameux naufrage que
nous tenterons de résoudre.
Analyse : C’est
principalement sur le film de James Cameron, qui reste très fidèle
à la réalité, que nous nous sommes basées pour faire notre
analyse mais cette fois-ci non pas avec le regard d’une jeune fille
innocente mais bien en tant que responsable QSE.
Chute
La
première chose qui nous a interpelées, c’est la manière dont
Jack et son acolyte sont montés à bord du Titanic. Pour rappel,
ceux-ci font une partie de jeu de cartes et leurs adversaires
décident de miser leurs billets de bateau pour aller tout droit en
Amérique. Jack remporte finalement la partie et donc la mise et
s’empresse de rejoindre le bateau qui est sur un départ imminent.
Au moment où ils arrivent, le bateau est déjà en route et le
marchepied qui sert normalement de passerelle aux voyageurs entre le
quai et le bateau n’est plus là. Ils décident donc de sauter du
quai directement dans le bateau ce qui les expose d’entrée à un
risque de chute de hauteur.
Surveillance
Ensuite,
on se rappelle tous du moment où Rose, complètement effondrée,
décide d’aller à l’avant du bateau pour se jeter à la mer.
C’était sans compter sur Jack, qui était non loin d’ici allongé
sur un banc. Au moment où Rose monte sur la rambarde, on se rend
compte que le personnel chargé de surveiller le pont est occupé à
parler. Ainsi, ils ne remarquent même pas sa présence et c’est
seulement au moment où Jack va aider Rose qu’ils s’inquiètent
de la situation. On peut alors penser que n’importe quel enfant qui
se serait retrouvé seul sur le pont aurait pu lui aussi passer
par-dessus bord sans que personne ne s’en rende compte. Sachant
qu’il est difficile de sécuriser les rambardes, la surveillance
reste le seul moyen d’éviter ce type d’accident.
Sauvetage
Concernant
les canots de sauvetage présents sur le Titanic, Thomas Andrews,
l’architecte naval du bateau le dit lui-même, il n’y en avait
pas assez pour tous les gens présents sur le bateau. En effet, la
capacité d’accueil des canots était de 1178 personnes pour 2200
personnes à secourir. La sécurité des passagers n’était donc
pas assurée sur le navire puisque dans l’éventualité d’un
accident il n’y avait pas le matériel nécessaire pour sauver tout
le monde. D’ailleurs, le Titanic était prévu pour accueillir plus
de personnes à bord qu’il n’y en a eu au final. Après avoir
évaluer les risques de naufrage du bateau, il aurait fallu mettre en
place les moyens nécessaires pour répondre aux accidents, comme par
exemple un kit de survie. Cela comprend les gilets de sauvetages mais
ils ne sont pas suffisants compte tenu de la température de l’eau.
Le gilet de sauvetage est donc un bon moyen de prévention concernant
le risque de noyade mais il ne répond pas au risque d’hypothermie.
C’est un moyen de prévention temporaire, le temps de rejoindre une
surface hors de l’eau. Le canot de sauvetage reste le seul moyen de
sauver les passagers du navire en cas de naufrage.
Équipement de protection
Un
autre point marquant c’est le manque d’équipement de protection
des employés du navire. A plusieurs reprises on peut voir des hommes
dans la salle des machines du navire. Dans cette salle, les employés
sont chargés de mettre du charbon dans les chaudières. Ils sont
exposés à de fortes chaleurs et à l’inhalation de fumées qui
résultent de la combustion du charbon. Or ils ne sont absolument pas
équipés pour faire face à ces risques. Il aurait fallu qu’ils se
munissent d’une combinaison intégrale pour se protéger des
éventuelles projections, d’un masque pour éviter d’inhaler les
fumées toxiques, et de lunettes pour protéger leurs yeux. Dans une
autre salle, des hommes actionnent des turbines manuellement. On
peut parler de manutention manuelle. Les employés utilisent la force
de leurs bras pour tourner des manivelles et pousser/tirer sur des
leviers. Ces mouvements intenses (ils doivent le faire vite) et
répétés peuvent être source de troubles musculo-squelettiques
(TMS). Le port de gants pourrait au moins les soulager au niveau de
la prise en main des manivelles et des leviers. De plus, le port de
casque anti-bruit devrait être préconisé compte tenu du bruit que
produisent les nombreuses machines environnantes. Enfin, l’ensemble
de ces employés reçoit une énorme pression de la part du
commandant de bord qui ordonne soit d’aller plus vite, soit
d’actionner les hélices pour faire des manœuvres. A ce moment-là,
un matelot actionne un manche qui délivre un message aux employés
situés dans la coque. Le message « FULL » est délivré.
Les employés n’ont pas de temps à perdre pour activer les
machines. Cette pression constante d’un message qui peut survenir à
tout moment est certainement source de risques psycho-sociaux.
Gestion
de conflits
Concernant
la gestion de conflits, on peut remarquer que le personnel à bord
n’est pas du tout formé à ce sujet. En effet, l’annonce du
naufrage crée un mouvement de panique chez les passagers qui
commencent à courir dans tous les sens. Or le mouvement de foule est
susceptible de produire des écrasements de personnes et notamment
des plus fragiles comme les enfants. Aussi, au moment de faire monter
les passagers dans les canots, des bousculades commencent à se créer
suite à la panique générale. Le personnel chargé de faire monter
les gens dans les canots commence à perdre son sang-froid et l’un
d’entre eux sort une arme à feu menaçant les passagers de tirer
s’ils font un pas de trop en avant. Ce qui devait arriver arriva,
les gens de derrière continuent de pousser jusqu’à ce qu’une
des personnes de devant perde l’équilibre et bouscule le
personnel. Celui-ci met alors en application sa menace et tire sur le
passager. Suite à cela, il se suicide car il se rend compte que sa
réaction était excessive et qu’il vient de tuer un homme. Ce
qu’on peut en conclure c’est que le personnel n’était pas
préparé à faire face à ce genre de situation de crise et qu’ils
n’ont pas su calmer les passagers à un moment où ils avaient
besoin d’être rassurés et non menacés.
Collision
Intéressons-nous
maintenant au moment fatidique de la collision du navire avec
l’iceberg. On se rend compte que le capitaine du Titanic ainsi que
son équipe sont débordés par la situation et ne savent pas comment
réagir. Comme dans tout événement à risque, il devrait pourtant y
avoir une marche à suivre en cas d’accident. Ici, au-delà du “kit
de survie” dont nous avons déjà parlé précédemment, il aurait
fallu mettre en place une procédure de collision. Autrement dit, une
feuille de route sur laquelle aurait été détaillée la marche à
suivre pas à pas en cas de collision du bateau avec un iceberg.
D’ailleurs d’autres cas de collision peuvent survenir. On sait
par exemple que dès son départ, lorsqu’il était encore au port
et qu’il commençait à partir, le Titanic a évité de peu la
collision avec un autre bateau. Dans ce cas, il pourrait y avoir
plusieurs procédures de collision en fonction de l’objet heurté.
Sensibilisation
Un
point qui peut paraître anodin dans le cas du Titanic mais qu’il
est important de faire en tant que préventeur, c’est la
sensibilisation des passagers aux risques et règles de sécurité à
bord du bateau. Aujourd’hui lorsque l’on prend l’avion, avant
chaque décollage, les Stewart et Hôtesses de l’air nous
rappellent les règles de sécurité à respecter pendant le vol. La
partie explicative sur les gilets de sauvetage et masques à gaz sert
en cas d’accident mais il y a aussi une partie sur les règles de
sécurité à respecter à bord de l’avion en temps normal. Par
exemple : il est interdit de fumer ; il est obligatoire de mettre sa
ceinture lorsque le voyant est allumé ; etc. Il devrait en être de
même à bord d’un bateau et donc du Titanic. Ainsi, même si au vu
du nombre de passagers il aurait été impossible de les réunir tous
ensemble pour une seule et même formation aux risques, l’équipage
aurait pu organiser plusieurs cessions de sensibilisation aux risques
et règles de sécurité. Ils auraient pu procéder par classes
sociales puisque les cabines étaient de toute façon divisées de
cette manière puis par sous-groupe (la troisième classe
représentant plus de personnes que la première). D’une part, les
passagers auraient été sensibilisés au fait de ne pas adopter de
conduites dangereuses (on se rappelle de Rose qui monte sur la
rambarde avant du bateau) et d’autre part, ils auraient été
prévenus des risques de naufrage du bateau et donc de la procédure
à adopter dans ce cas précis (mettre les gilets de sauvetage en
priorité aux enfants puis se diriger calmement vers les canots de
sauvetage).
Pour
conclure, les passagers ainsi que l’équipage du navire étaient
soumis à de nombreux risques à bord du Titanic. Toutes les
préconisations que nous avons développées auraient pu diminuer
considérablement le nombre de victimes du naufrage mais elles
n’auraient pas empêché celui-ci de se produire. Toutefois, il se
dit que la coque du bateau avait été endommagé avant son départ
et qu’elle n’avait été réparée que superficiellement.
Peut-être cela est-il la vraie raison du naufrage...
Bibliographie
-
Wikipédia : « Naufrage du Titanic », Guillaume70 (auteur
principal) (dernière modification le 23 janvier 2020)
https://Naufrage_du_Titanic
-
Wikipédia : « Titanic », LittleTony87 (auteur principal) (dernière
modification le 30 janvier 2020)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Titanic
-
Le site du Titanic : « Titanic » L’association Française du
Titanic (AFT) https://titanic.pagesperso-orange.fr/
-
Histoire pour tous : « Titanic - Histoire et naufrage », Eginhard
(3 novembre 2019) https://www.histoire-pour-tous.fr
-
Futura planète : « Titanic : l’iceberg ne serait pas la seule
cause du naufrage », Xavier Demeersman (3 janvier 2017)
https://www.futura-sciences.com
Filmographie
-
“Titanic” de James Cameron (1997)
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