vendredi 27 mars 2020

Les dangers de la capture des requins


Cette Organisation Non Gouvernementale (ONG) américaine poursuit deux axes (laquelle?). Elle dirige des expéditions sur l’ensemble des mers du globe, afin de collecter un maximum de données sur quoi auparavant inaccessible. En effet, les recherches scientifiques réalisées à bord du M / V Ocearch concernent principalement la capture de requin, afin de prélever des données biologiques, mais également pour poser un traqueur GPS qui permet la localisation précise des animaux capturés, pour pouvoir prévenir les attaques de requins.
Les matériels
Pour réaliser ces captures, ce laboratoire flottant est doté d’une plateforme hydraulique conçue pour soulever 34 Tonnes.
Il est assisté d’un petit monomoteur pour le repérage des requins. Il est également aidé d’un petit bateau qui réalise la capture à l’aide de plusieurs types de bouée fixé à une corde qui permet de tirer l’animal sur la plateforme.
Le navire dispose de plusieurs matériels en plus de la plateforme. On y trouve un tuyau de diamètre 70 mm raccordé à une pompe qui laisse couler l’eau dans la gueule de l’animal, mais surtout et le plus important, un ensemble de petit matériel médical pour réaliser les prélèvements (sang, sperme, peau) et autres échographies. Il dispose également d’outils et matériels pour faciliter l’installation du traqueur.

 Les personnels
Chaque personnel œuvrant sur ce navire a une mission bien précise.Nous retrouvons le chef d’expédition (Chris Fischer) qui a créé l’ONG, le Capitaine et son second qui coordonnent les opérations de captures. Ces opérations sont réalisées par les matelots. Les spécialistes scientifiques (des requins, de la reproduction, le laboratoire) qui ont la responsabilité des prélèvements et analyses, sans oublier bien sûr les étudiant qui participe à l’ensemble des opérations.

L’ONG dispose également d’un service communication qui relaie l’ensemble des vidéos, données des captures au travers du site internet de Twitter, Facebook, Instagram, et enfin YouTube.
Chaque opération de capture dure environ 15 minutes. Durant ce temps 13 à 16 personnes sont généralement présente pour réaliser la capture, les échographies éventuelles, les prélèvements de sang et éventuellement de sperme, les prélèvements de peau et de muscle. Et pour finir la pose d’un traqueur géolocalisé. L’animal est libéré à l’issue de toutes ces actions.

La capture
Tout débute par de la patience. Il faut attendre que le repérage du requin soit réalisé par l’avion. Ensuite, l’avion guide le petit bateau par radio, afin que l’équipage puisse lancer la ligne de pêche. Lorsque l’animal est enfin capturé. Celui-ci est remorqué par le bateau en direction de la plateforme du M / V Ocearch. Quand l’animal remorqué est positionné sur la plateforme, celle-ci s’élève, pour que l’équipe puisse débuter les 12 projets de recherche en un peu moins de 15 minutes, délai au-delà duquel l’animal pourrait subir les effets d’être hors de l’eau.
 

L’analyse des risques
Individus
ches
Matériels
Milieu
  • Matelot
  • Scientifiques

  • Lance la ligne.
  • Capture le requin.
  • Remorque l’animal.
  • Saute sur la plateforme.
  • Elève la plateforme.
  • Pose une couverture sur la tête du requin.
  • Alimente en eau la gueule du requin.
  • Prise de sang.
  • Biopsie musculaire.
  • Echographie.
  • Prélèvement de peau.
  • Mesures
  • Pose du traqueur
  • Ligne.
  • Plateforme.
  • Couverture
  • Tuyau rigide.
  • Seringues
  • Scalpel.
  • Echographe.
  • Pince à épiler.
  • Mètre ruban.
  • Perceuse.
  • Sur le bateau, en pleine mer.
  • Sur la plateforme.
  • Sur la plateforme.


Les équipes opérationnelles sont exposées à plusieurs risques et notamment :
  1. Les risques de brûlures (dû au frottement de la corde sur les mains) ;
  2. Les risques de chutes (lorsque le matelot saute du bateau sur la plateforme) ;
  3. Les risques de chocs (hématomes) ;
  4. Les risques de blessures (entorses, fractures, morsures) ;
  5. Les risques de noyade ;
Afin, de prévenir ces risques, l’ONG a mis en place plusieurs équipements de protections :
  1. Des gants sont portés par les équipes lors du remorquage des requins, protégeant les matelots de toute brûlure liée au frottement des cordes sur les mains ;
  2. Certains membres d’équipage portent des chaussures antidérapantes, ce qui évite les chutes sur la plateforme ;
  3. Une couverture est posée sur la tête de l’animal pour le calmer et éviter les mouvements brusquent qui pourrait provoquer des blessures liées au chocs contre les parois de la plateforme ;
  4. La couverture et le tuyaux irrigant la gueule de l’animal ont pour objectif de le calmer durant les opérations, ce qui limite les éventuelles blessures ;
  5. Des bouées sont positionnées sur le navire, les personnels sont formés pour agir rapidement, dans le cas d’une personne tombée à la mer ;

Conclusion
Source Ocearch – localisation des requins marqués
(carte des États Unis d’Amérique)


Il est difficile de prévoir toutes les situations qui pourraient survenir lorsque l’on capture un animal sauvage. D’autant plus lorsqu’il s’agit d’un requin blanc.
Malgré tout, il semble que l’ensemble des risques aient été évalués, et que les équipements de protection soient adaptés aux situations rencontrées.
Mais même si certains détracteurs critique ouvertement cette ONG, force est de constater que depuis plus de 10 ans 416 animaux ont été marqués par 174 scientifiques en 34 expéditions.
En conclusion, il faudra noter que ces opérations participent à la fois aux recherches scientifiques, mais aussi à l’éducation des plus jeunes.
Et enfin, à la diffusion des informations par les différents médias utilisé par cette organisation, pour pouvoir prévenir au mieux les attaques de requins.


Quels étaient les risques présents sur le Titanic ?

Par Amélia DUPUY et Mathilde FERREIRA

Le Titanic, comme vous le savez surement tous, était considéré comme LE paquebot insubmersible… mais malheureusement la réalité fut totalement différente.
Son aventure commença le 10 avril 1912, lorsqu’il quitta l’Angleterre pour rejoindre New York. A son bord il y avait 2200 personnes dont 885 employés.
Dans la nuit du 14 avril, le navire de 53m de haut percuta un iceberg de 30m, ce qui causa sa perte. Le Titanic mis 2h40 à couler et seulement 32% de la totalité des personnes à bord survécu.

Seulement, de nombreux problèmes qui existaient déjà à son départ ont également participé à son naufrage.

Nous nous sommes posé un certain nombre de questions : Et si l’iceberg n’était pas la seule cause du naufrage du Titanic ? Et si d’autres risques étaient présents à bord ? A quels risques les passagers du bateau étaient-ils exposés ? En avaient-ils conscience ? Quel était le risque que le bateau coule ? Comment aurait-on pu éviter le drame du Titanic ? Qu’aurait-il fallu faire pour que Jack ne finisse pas au fond de l’océan ? Tant de question sur ce fameux naufrage que nous tenterons de résoudre.
Analyse : C’est principalement sur le film de James Cameron, qui reste très fidèle à la réalité, que nous nous sommes basées pour faire notre analyse mais cette fois-ci non pas avec le regard d’une jeune fille innocente mais bien en tant que responsable QSE.

Chute
La première chose qui nous a interpelées, c’est la manière dont Jack et son acolyte sont montés à bord du Titanic. Pour rappel, ceux-ci font une partie de jeu de cartes et leurs adversaires décident de miser leurs billets de bateau pour aller tout droit en Amérique. Jack remporte finalement la partie et donc la mise et s’empresse de rejoindre le bateau qui est sur un départ imminent. Au moment où ils arrivent, le bateau est déjà en route et le marchepied qui sert normalement de passerelle aux voyageurs entre le quai et le bateau n’est plus là. Ils décident donc de sauter du quai directement dans le bateau ce qui les expose d’entrée à un risque de chute de hauteur.

Surveillance
Ensuite, on se rappelle tous du moment où Rose, complètement effondrée, décide d’aller à l’avant du bateau pour se jeter à la mer. C’était sans compter sur Jack, qui était non loin d’ici allongé sur un banc. Au moment où Rose monte sur la rambarde, on se rend compte que le personnel chargé de surveiller le pont est occupé à parler. Ainsi, ils ne remarquent même pas sa présence et c’est seulement au moment où Jack va aider Rose qu’ils s’inquiètent de la situation. On peut alors penser que n’importe quel enfant qui se serait retrouvé seul sur le pont aurait pu lui aussi passer par-dessus bord sans que personne ne s’en rende compte. Sachant qu’il est difficile de sécuriser les rambardes, la surveillance reste le seul moyen d’éviter ce type d’accident.

Sauvetage
Concernant les canots de sauvetage présents sur le Titanic, Thomas Andrews, l’architecte naval du bateau le dit lui-même, il n’y en avait pas assez pour tous les gens présents sur le bateau. En effet, la capacité d’accueil des canots était de 1178 personnes pour 2200 personnes à secourir. La sécurité des passagers n’était donc pas assurée sur le navire puisque dans l’éventualité d’un accident il n’y avait pas le matériel nécessaire pour sauver tout le monde. D’ailleurs, le Titanic était prévu pour accueillir plus de personnes à bord qu’il n’y en a eu au final. Après avoir évaluer les risques de naufrage du bateau, il aurait fallu mettre en place les moyens nécessaires pour répondre aux accidents, comme par exemple un kit de survie. Cela comprend les gilets de sauvetages mais ils ne sont pas suffisants compte tenu de la température de l’eau. Le gilet de sauvetage est donc un bon moyen de prévention concernant le risque de noyade mais il ne répond pas au risque d’hypothermie. C’est un moyen de prévention temporaire, le temps de rejoindre une surface hors de l’eau. Le canot de sauvetage reste le seul moyen de sauver les passagers du navire en cas de naufrage.

Équipement de protection
Un autre point marquant c’est le manque d’équipement de protection des employés du navire. A plusieurs reprises on peut voir des hommes dans la salle des machines du navire. Dans cette salle, les employés sont chargés de mettre du charbon dans les chaudières. Ils sont exposés à de fortes chaleurs et à l’inhalation de fumées qui résultent de la combustion du charbon. Or ils ne sont absolument pas équipés pour faire face à ces risques. Il aurait fallu qu’ils se munissent d’une combinaison intégrale pour se protéger des éventuelles projections, d’un masque pour éviter d’inhaler les fumées toxiques, et de lunettes pour protéger leurs yeux. Dans une autre salle, des hommes actionnent des turbines manuellement. On peut parler de manutention manuelle. Les employés utilisent la force de leurs bras pour tourner des manivelles et pousser/tirer sur des leviers. Ces mouvements intenses (ils doivent le faire vite) et répétés peuvent être source de troubles musculo-squelettiques (TMS). Le port de gants pourrait au moins les soulager au niveau de la prise en main des manivelles et des leviers. De plus, le port de casque anti-bruit devrait être préconisé compte tenu du bruit que produisent les nombreuses machines environnantes. Enfin, l’ensemble de ces employés reçoit une énorme pression de la part du commandant de bord qui ordonne soit d’aller plus vite, soit d’actionner les hélices pour faire des manœuvres. A ce moment-là, un matelot actionne un manche qui délivre un message aux employés situés dans la coque. Le message « FULL » est délivré. Les employés n’ont pas de temps à perdre pour activer les machines. Cette pression constante d’un message qui peut survenir à tout moment est certainement source de risques psycho-sociaux.

Gestion de conflits
Concernant la gestion de conflits, on peut remarquer que le personnel à bord n’est pas du tout formé à ce sujet. En effet, l’annonce du naufrage crée un mouvement de panique chez les passagers qui commencent à courir dans tous les sens. Or le mouvement de foule est susceptible de produire des écrasements de personnes et notamment des plus fragiles comme les enfants. Aussi, au moment de faire monter les passagers dans les canots, des bousculades commencent à se créer suite à la panique générale. Le personnel chargé de faire monter les gens dans les canots commence à perdre son sang-froid et l’un d’entre eux sort une arme à feu menaçant les passagers de tirer s’ils font un pas de trop en avant. Ce qui devait arriver arriva, les gens de derrière continuent de pousser jusqu’à ce qu’une des personnes de devant perde l’équilibre et bouscule le personnel. Celui-ci met alors en application sa menace et tire sur le passager. Suite à cela, il se suicide car il se rend compte que sa réaction était excessive et qu’il vient de tuer un homme. Ce qu’on peut en conclure c’est que le personnel n’était pas préparé à faire face à ce genre de situation de crise et qu’ils n’ont pas su calmer les passagers à un moment où ils avaient besoin d’être rassurés et non menacés.

Collision
Intéressons-nous maintenant au moment fatidique de la collision du navire avec l’iceberg. On se rend compte que le capitaine du Titanic ainsi que son équipe sont débordés par la situation et ne savent pas comment réagir. Comme dans tout événement à risque, il devrait pourtant y avoir une marche à suivre en cas d’accident. Ici, au-delà du “kit de survie” dont nous avons déjà parlé précédemment, il aurait fallu mettre en place une procédure de collision. Autrement dit, une feuille de route sur laquelle aurait été détaillée la marche à suivre pas à pas en cas de collision du bateau avec un iceberg. D’ailleurs d’autres cas de collision peuvent survenir. On sait par exemple que dès son départ, lorsqu’il était encore au port et qu’il commençait à partir, le Titanic a évité de peu la collision avec un autre bateau. Dans ce cas, il pourrait y avoir plusieurs procédures de collision en fonction de l’objet heurté.

Sensibilisation
Un point qui peut paraître anodin dans le cas du Titanic mais qu’il est important de faire en tant que préventeur, c’est la sensibilisation des passagers aux risques et règles de sécurité à bord du bateau. Aujourd’hui lorsque l’on prend l’avion, avant chaque décollage, les Stewart et Hôtesses de l’air nous rappellent les règles de sécurité à respecter pendant le vol. La partie explicative sur les gilets de sauvetage et masques à gaz sert en cas d’accident mais il y a aussi une partie sur les règles de sécurité à respecter à bord de l’avion en temps normal. Par exemple : il est interdit de fumer ; il est obligatoire de mettre sa ceinture lorsque le voyant est allumé ; etc. Il devrait en être de même à bord d’un bateau et donc du Titanic. Ainsi, même si au vu du nombre de passagers il aurait été impossible de les réunir tous ensemble pour une seule et même formation aux risques, l’équipage aurait pu organiser plusieurs cessions de sensibilisation aux risques et règles de sécurité. Ils auraient pu procéder par classes sociales puisque les cabines étaient de toute façon divisées de cette manière puis par sous-groupe (la troisième classe représentant plus de personnes que la première). D’une part, les passagers auraient été sensibilisés au fait de ne pas adopter de conduites dangereuses (on se rappelle de Rose qui monte sur la rambarde avant du bateau) et d’autre part, ils auraient été prévenus des risques de naufrage du bateau et donc de la procédure à adopter dans ce cas précis (mettre les gilets de sauvetage en priorité aux enfants puis se diriger calmement vers les canots de sauvetage).

Pour conclure, les passagers ainsi que l’équipage du navire étaient soumis à de nombreux risques à bord du Titanic. Toutes les préconisations que nous avons développées auraient pu diminuer considérablement le nombre de victimes du naufrage mais elles n’auraient pas empêché celui-ci de se produire. Toutefois, il se dit que la coque du bateau avait été endommagé avant son départ et qu’elle n’avait été réparée que superficiellement. Peut-être cela est-il la vraie raison du naufrage...

Bibliographie
- Wikipédia : « Naufrage du Titanic », Guillaume70 (auteur principal) (dernière modification le 23 janvier 2020) https://Naufrage_du_Titanic
- Wikipédia : « Titanic », LittleTony87 (auteur principal) (dernière modification le 30 janvier 2020) https://fr.wikipedia.org/wiki/Titanic
- Le site du Titanic : « Titanic » L’association Française du Titanic (AFT) https://titanic.pagesperso-orange.fr/
- Histoire pour tous : « Titanic - Histoire et naufrage », Eginhard (3 novembre 2019) https://www.histoire-pour-tous.fr
- Futura planète : « Titanic : l’iceberg ne serait pas la seule cause du naufrage », Xavier Demeersman (3 janvier 2017) https://www.futura-sciences.com

Filmographie
- “Titanic” de James Cameron (1997)



Suspicion de RPS et identification grâce au questionnaire SIERGRIST : le rendez-vous des Nazguls chez le médecin du travail

par Celio Jolly et Clémence Waharte, en roue libre...
Contexte : cet article s’inspire de l’univers du film du Seigneur des anneaux, dans lequel des créatures maléfiques, appelés Nazgûls et au service du Seigneur des Ténèbres, pourchassent les héros de l’histoire. La légende raconte que ces neuf personnages, anciennement des hommes, ne peuvent être tués par aucun homme vivant, car ils sont protégés par le pouvoir de leur maître. L’article suivant se déroule après l’une des dernières grandes batailles de l’histoire (les Champs de Pellenor), au cours de laquelle, suite à un concours de circonstances avantageux pour les héros, le chef des Nagûls, le Roi-Sorcier d’Angmar, a trouvé la mort.
L’article détourne et pastiche la mythologie tolkienienne pour l’intégrer dans un univers qui est connu du lecteur et dans lequel le pouvoir des ténèbres seraient une entreprise malmenant ses employés.





Suite à la mort du Roi-Sorcier d’Angmar, les huit Nazgul n’en peuvent plus. Ils profitent du calme suivant la bataille des Champs de Pellenor afin de prendre rendez-vous avec le médecin du travail attitré du Mordor. Ils se suspectent d’être très proche du Burnout.
Médecin : Bon les gars, qu’est-ce qui vous amène ? Vous en faites une tête… Mais où est Angmar ?
Nazgul 5 : c’est une des raisons de notre visite, un accident de travail fatal…
Nazgul 8 : Oui, on en peut plus, vous vous rendez compte que ça fait 3 films qu’on en prend plein la tête et qu’on a eu aucun moment pour nous ?! »
Nazgul 3 : Oui, et maintenant on sait qu’on peut mourir ! À la base notre contrat stipulait une clause d’immortalité
Nazgul 2 : Oui ! Et regardez dans quel état sont 1, 4, 6 et 7 ! Ils ne parlent même plus et sont totalement inexpressifs depuis !

Médecin : Bon, calmez-vous, qu’est-ce que vous voulez exactement ? D’accord, je vois bien que quelque chose ne va pas mais si vous parlez à tout bout de champs comme ça, je ne vais pas réussir à comprendre

Nazgul 5 : C’est simple, nous pensons souffrir de troubles psychosociaux dus à notre travail.

Médecin : Attendez, pas de précipitation, vous savez que les RPS sont maintenant répertoriés sur le site de l’INRS ? Cela peut être des symptômes très multiples comme : des troubles de la concentration, une grande fatigue, de la nervosité… Il va me falloir un certain nombre de détails qui montrent que ces symptômes sont dus à vos missions dans votre travail.
Nazgul 3 : Oui, on a fait un tour sur le site, c’est pour ça qu’on a décidé de venir vous voir.  On est vraiment à bout. On en a marre d’avoir aucune reconnaissance. Pour commencer, je pense que l’on subit une forte discrimination due à nos origines.
Médecin : Qu’est-ce qui vous fait dire ça ?
Nazgûl 8 : C’est quoi ce principe de nous appeler par des numéros ? Sous prétexte que nos noms sont trop longs ? Je sais bien que le Mordor emploie beaucoup de salariés, mais tout de même on a tous les 8 des contrats Cadre.
Médecin : Continuez…
Nazgul 8 : Déjà on ne mange plus et on ne dort plus non plus. On est tous le temps sous pression depuis que Sauron nous a rappelé. Le droit à la déconnexion on peut l’oublier. Il peut nous appeler à n’importe quelle heure ça ne dérange personne. Et en plus, les coups de fil à 3h du matin c’est toujours pour nous dire qu’on est incompétents et qu’on ne remplit pas nos objectifs.
Médecin : D’un côté, l’anneau est toujours en liberté…
Nazgul 5 : Oui d’accord, enfin bon… Ce n’est pas évident de devoir aller travailler avec la boule au ventre constamment. Depuis la mort d’Angmar, je suis sûr qu’on va être mis en compétition entre nous. Quand on avait un leader ça pouvait aller, mais ce facteur en plus va nous stresser et sûrement créer un conflit que l’on va devoir gérer entre nous.
Médecin : Bon comme introduction c’est déjà pas mal. Ce que je peux essayer c’est de vous faire répondre à des questionnaires. Ce sont des questions simples qui pourrait me permettre d’identifier que vous êtes atteints de troubles psychosociaux. Nous avons deux méthodes à ce jour. Le questionnaire de Karasek et celui de Siegrist. Je vais tenter de vous faire passer celui de Siegrist, de façon synthétique et de manière groupée. En fonction de vos réponses, nous irons plus en profondeur avec celui de Karasek que je vous ferais passer individuellement. Est-ce que ça vous va ?
Nazgul 2 : Oui ça pourrait être pas mal.
Nazgul 5 : D’accord pour moi.
Médecin : Bon très bien, je vais vous poser les questions et vous me répondrez par : Pas du tout d’accord, pas d’accord, d’accord ou tout à fait d’accord.
Première question : Je suis constamment pressé par le temps à cause d’une forte charge de travail.
Nazgul 5 : Tout à fait d’accord, de base on a signé pour trois films, ce qui nous donne une deadline assez courte. Et c’est sans compter tous nos déplacements, et on doit constamment se presser pour retrouver le porteur de l’anneau.
Médecin : Deuxième question : Je suis fréquemment interrompu et dérangé dans mon travail.
Nazgul 3 : Tout à fait d’accord, notre mission est de retrouver le porteur de l’anneau, mais on est toujours appelé à droite et à gauche pour aider dans des batailles.
Médecin : Trois : J’ai beaucoup de responsabilité au travail
Nazgul 8 : Tout à fait d’accord, si on ne remplit pas notre objectif l’entreprise coule… Ça vous convient comme responsabilité ?
Médecin : Je suis souvent contraint à faire des heures supplémentaires
Nazgul 2 : On n’a clairement pas d’heures de travail, on peut être appelé à n’importe quel moment de la journée… Même la nuit. Donc oui on est tout à fait d’accord pour dire que l’on est contraint à faire des heures supplémentaires, il faudrait encore qu’elles soient payées…
Médecin : Question 5 : Mon travail exige des efforts physiques (la question interpelle Nazgul 1)
Nazgul 1 : Ah oui, tout à fait d’accord, entre travailler à dos de cheval ou même à dos de dragon, ça nous fait réaliser des efforts physiques, et je ne parle pas des combats…
Médecin : Au court de ces dernières années mon travail est devenu de plus en plus exigeant
Nazgul 5 : Jusqu’à ce que l’on sache qu’un Hobbit avait retrouvé l’anneau, on était plutôt tranquille. Depuis on est tout le temps sur le qui-vive. Donc tout à fait d’accord.
Médecin : Je reçois le respect que je mérite de la part de mes supérieurs
Tous ensemble : Non.
Médecin : Bien… Je reçois le respect que je mérite de la part de mes collègues
Nazgul 8 : Plutôt d’accord, mais cette histoire de compétition entre nous pourrait nuire à notre relation. Ça fait longtemps que l’on n’a pas passé un moment ensemble hors du travail.
Médecin : Au travail je bénéficie d’un soutien satisfaisant dans les situations difficiles.
Nazgul 1 : Pas du tout d’accord, Sauron fait l’inverse, à chaque fois que notre mission est des plus périlleuse, on se fait plus critiquer.
Médecin : On me traite injustement dans mon travail.
Nazgul 6 : Oui, on a donné notre vie à Sauron et sans aucune reconnaissance. Donc tout à fait d’accord
Médecin : Vu tous mes efforts, je reçois le respect et l’estime que je mérite à mon travail.
Nazgul 5 : Je pense que suite à nos précédentes réponses, vous vous doutez bien de notre avis.
Médecin : Tout à fait d’accord… Je suis en train de vivre ou je m’attends à vivre un changement indésirable dans ma situation de travail.
Nazgul 4 : La mort d’Angmar est déjà un grand bouleversement, on ne sait plus trop par quel moyen reprendre le travail avec des bases saines. Tout à fait d’accord.
Médecin : Mes perspectives de promotions sont faibles
Nazgul 7 : Vous connaissez Sauron, même si on lui avait récupéré l’anneau en 1h, il nous aurait dit que l’on fait que notre travail.
Médecin : Ma sécurité d’emploi est menacée
Nazgul 2 : Pour le coup non, il y a que nous sur le marché pour ce travail.
Nazgul 3 : Oui enfin, si on n’arrive pas à rattraper l’anneau, on finit au chômage nous.
Nazgul 2 : C’est pas faux.
Médecin : Ma situation professionnelle actuelle correspond bien à ma formation.
Nazgul 8 : On est quand même passé de rois humains à spectres morts-vivants, on est vraiment obligé de répondre à celle-là ?
Médecin : Très bien, pas du tout d’accord. Vu tous mes efforts, mes perspectives de promotion sont satisfaisantes.
Nazgul 4 : C’est plutôt paradoxal, si on atteint nos objectifs, on risque de se retrouver sans emploi. Mais si on continue dans ces conditions, on ne tiendra pas longtemps. Pas du tout d’accord.
Médecin : Bien, dernière question : Vu tous mes efforts mon salaire est satisfaisant.
Nazgul 1 : On nous a fourni les chevaux, les capes et les épées, mais je n’ai jamais vu un seul virement… On peut dire pas du tout d’accord.
Médecin : Bon, vu vos réponses, je pense qu’il n’est pas nécessaire de faire tous les calculs. Il y a de fortes chances pour que vous soyez atteints de troubles psychosociaux dus à votre profession.
Pour résumer clairement et si je me fie au site de l’INRS on peut remarquer :
  • Une augmentation de l’absentéisme (effectivement on ne vous voyait pas beaucoup dans le deuxième film.),
  • Une augmentation des accidents du travail (qui a tout de même couté une vie),
  • Une démotivation,
  • Une dégradation de la productivité,
  • Une dégradation du climat social, une mauvaise ambiance de travail,
  • Une non-reconnaissance,
  • Une perte d’identité.
Je pense que le risque est assez élevé, je vais donc vous prendre individuellement afin de réaliser le questionnaire de Karasek et de façon plus poussée. Cela me permettra de mieux appréhender la situation et de prendre des décisions médicales par la suite.

Nazgul 3 : Il me semble que l’on est appelé pour une bataille à la Porte Noire, dès que nous aurons terminé, nous reviendrons vous voir afin de réaliser le questionnaire. Au revoir Docteur, merci et à bientôt.



Accessibilité des personnes à mobilité réduite (PMR) dans un établissement recevant du public (ERP)

par Maude Modestin



Accessibilité des personnes à mobilité réduite (PMR) dans un établissement recevant du public (ERP)


Cet article a pour but de présenter les différents types d’établissement pouvant recevoir du public en situation de handicap permanant ou partiel. Il proposera aussi les aménagements et équipements permettant à ces personnes de se déplacer librement.


Qu’est-ce qu’une personne à mobilité réduite ?

Une personne à mobilité réduite (PMR) est une personne dont les mouvements et les déplacements sont limités de façon provisoire ou permanente. Se déplacer peut-être une difficulté d’où la nécessitera d’aménagements adéquats. Les individus souffrant d’handicap moteur, visuel, auditif, mental sont des PMR tout comme une femme enceinte. La définition d’un handicap est différente de la signification du terme PMR. Un handicap est une limitation.

Le handicap regroupe plusieurs formes de déficiences :
  • Le handicap moteur : aussi appelé déficience motrice, il résulte d’une malformation congénitale, à un accident ou au vieillissement.
  • Le handicap visuel : concerne les personnes malvoyantes. La déficience visuelle peut se résulter d’une maladie comme la cataracte ou à la suite d’un accident.
  • Le handicap auditif : est une diminution partielle ou totale de l’ouïe.
  • Le handicap mental : l’Organisation Mondiale de la Santé définit la déficience intellectuelle comme « un arrêt du développement mental ou un développement mental incomplet, caractérisé par une insuffisance des facultés et du niveau global d’intelligence, notamment au niveau des fonctions cognitives, du langage, de la motricité et des performances sociales ». 
Trouver des chiffres récents sur le nombre de personnes ayant un handicap n’est pas facile puisque les derniers chiffres exacts remontent à 2015.


Qu’est-ce qu’un établissement recevant du public ?

Un établissement recevant du public (ERP) est un bâtiment ou une enceinte accueillant des personnes venant de l’extérieur en plus de son personnel. En effet, le code de la construction et de l’habitation stipule dans l’article R123.2 « constituent des établissements recevant du public, tous bâtiments, locaux et enceintes dans lesquels des personnes sont admises, soit librement, soit moyennant une rétribution ou une participation quelconque ou dans lesquels sont tenues des réunions ouvertes ou à tout venant sur invitation, payante ou non. Sont considérées comme faisant partie du public, toutes personnes admises dans l’établissement à quelque titre que ce soit en plus du personnel ».

Cependant, les ERP n’ont tous pas la même classification, ils sont répertoriés en fonction de leur activité et de leur capacité maximale d’accueil des visiteurs. Ils sont soumis à une réglementation particulière et stricte comme les normes d’accessibilité et la sécurité incendie. 



Qu’est-ce que l’accessibilité ?

On parle d’accessibilité lorsqu’une personne se déplace de manière autonome en tout lieu. En cas de difficulté des aménagements seront adaptés en fonction des cotations imposées par la réglementation afin de réduire ou de supprimer toutes contraintes aux déplacements des personnes en situation de handicap.

Pour les établissements ou installations qui ne permettant pas l’accessibilité aux PMR et qui souhaiteraient le faire, il existe un Agenda d’accessibilité programmé (Ad’AP). Ce dernier est une obligation pour la mise en place de travaux ayant pour but de rendre un ERP accessible à des PMR. Cette démarche se fait auprès des services préfectoraux. La personne chargée de l’établissement a une variation de 3 ans pour réaliser les travaux. 


Quelles sont les normes d’application obligatoire?

Pour l’accessibilité des ERP, les textes sont :
  • Les articles R111-19 à R111-19-24 du Code de la Construction et de l’Habitation
  • L’arrêté modifié du 01 Août 2006 et l’arrêté du 21 Mars 2007 fixant les conditions prises pour l’application du Code de la Construction et de l’Habitation, articles relatifs à l’accessibilité des personnes handicapées à des ERP et à des installations ouvertes au public (nouveaux ou existants) 
  • La Loi 2005-102 du 11 Février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées

La loi de Février 2005 a modifié le paysage législatif du handicap. Elle prévoyait la mise en accessibilité « POUR TOUS PARTOUT » au 1 Janvier 2015.

Le non-respect de ces obligations peut entrer la fermeture de l’établissement, d’une amende allant jusqu’à 45 000€ et d’une peine de prison.


Comment permettre l’accessibilité ?

L’origine du problème permet de chercher solutions. D’une part, il faut procéder à « un état des lieux » afin d’analyser l’ERP et d’en dégager les installations qui ne respectent pas la réglementation en vigueur. Ce qui signifie que la mise en place des aménagements repose sur l’élaboration d’une étude.

Il faut répertorier les différents éléments à traiter en fonction de : 
  • Leur gravité
  • Du type de handicap impacté 
  • Et de leur conséquence 

Plusieurs méthodes sont possibles, elles se rapprochent à l’analyse des risques d’un document unique.


Quels aménagements à prévoir ?

Une fois l’étude terminée et que les écarts vis-à-vis de la réglementation ont été relevés, des actions correctives seront envisagées. Pour garantir la sécurité, il faut :

Sanitaires accessibles (source : ministère de la transition écologique et solidaire) 



Les cheminements intérieurs et extérieurs :
  • Le revêtement du sol doit être non meuble
  • En cas d’escaliers, il faut prévoir à 50cm de la première marche une bande d’éveil à la vigilance
  • Peindre les premières et dernières contremarches 
  • Des mains courantes au niveau des escaliers respectant les dimensions données par la réglementation 
  • L’installation de repérage visuel et tactile comme des bandes podotactiles 
  • Présence d’une signalisation permettant aux personnes en situation de handicap de savoir qu’elle zone leur est réservée 
  • Supprimer tous les sursauts de plus de 2cm



Dans certains établissements il existe 3 types d’ascenseurs. Mais tous doivent être en mesure d’accueillir des PMR. Les règles de sécurité pour la mise en place et en service d’un ascenseur reposent sur la norme NF EN 81-70 de mai 2018. La vérification de ces appareils est périodique.

Cependant, l’ascenseur doit être équipé : 
  • D’une main-courante 
  • D’un message vocal et des inscriptions en braille2 afin d’aider les personnes malvoyantes ou aveugles : « l’ascenseur monte ou l’ascenseur descend » 
  • De boutons de commande placés à 1,3m du sol
  • De portes d’ouverture de 0,80m de largeur 
  • D’un miroir qui permet à une personne en fauteuil roulant de voir les indications de l’ascenseur et les obstacles comme par exemple la marche de l’ascenseur 

Les différents types d’ascenseurs et leurs caractéristiques (source : sitesécurité.com)

Tous les établissements doivent être équipés d’un système de détection incendie, aussi appelé SSI. La loi du 11 février 2005 sur l’accessibilité impose l’installation d’un dispositif d’alarme lumineux pour que les personnes sourdes ou malentendantes soient informées en cas d’évacuation. De même pour les personnes atteintes de daltonisme ces dispositif génèrent un flash lumineux de couleur rouge ou blanc. D’autres dispositifs libèrent des vibrations en plus du flash lumineux, ce qui est adapté.


Conclusion :

Toutes les personnes handicapées doivent avoir accès aux à tous établissements public. C’est pour cela que des aménagements sont adaptés en fonction du handicap afin de favoriser le déplacement en toute sécurité.

L’accessibilité d’un ERP a changé ma vision des choses. En effet, une PMR est un terme utilisé pour tout handicap permanent ou partiel, alors que je pensais qu’il n’était utilisé que pour des personnes en fauteuil roulant.

Malgré les aménagements mis à la dispositions de toutes personnes en situation de handicap, leur utilité reste secondaire pour les personnes valides voire même utilisés en priorité. Peut-être faudrait-il leur rappeler leur fonction ?