Par Sophian D'Orlando, étudiant en LPro QHSSE
La découverte du phénomène physique ne s’est pas faite du jour au lendemain, ce sont plusieurs physiciens et mathématiciens qui ont contribué, au fil du temps et grâce à une démarche scientifique, à la compréhension du phénomène.
La découverte du phénomène physique ne s’est pas faite du jour au lendemain, ce sont plusieurs physiciens et mathématiciens qui ont contribué, au fil du temps et grâce à une démarche scientifique, à la compréhension du phénomène.
Il
y a eu par exemple Francesco Grimaldi auquel on attribue la
découverte de la diffraction de la lumière ou encore Isaac Newton
avec sa théorie corpusculaire de la lumière.
Mais
c’est en 1873 que James-Clerk Maxwell, physicien écossais, parvînt
à éclaircir le phénomène physique de la lumière en déduisant
que la lumière serait une onde électromagnétique. Ensuite, Albert
Einstein réintroduira le modèle corpusculaire en introduisant la
dualité onde-corpuscule qui permet d’expliquer que des objets
peuvent présenter à la fois des propriétés d’ondes et de
corpuscules.
Mais
qu’est-ce que la lumière ?
La
lumière :
La
lumière est un phénomène physique qui peut-être soit décrit de
manière particulaire, c’est-à-dire par la propagation de photons
ou soit de la manière ondulatoire par la propagation d’une onde
électromagnétique.
De
la manière ondulatoire, la lumière visible est un rayonnement (ou
onde électromagnétique) qui se propage à travers l’air ou le
vide, dont la longueur d’onde, grandeur physique caractérisant la
distance parcourue par l’onde pendant une période d’oscillation,
se situe entre environ 400 nanomètres (nm) et 800 nm de longueur
d’onde. Cette onde se déplace à une vitesse équivalente à 300
000 km/seconde.
La
lumière bleue fait partie du spectre visible de la lumière, elle se
situe entre 400 et 500 nanomètres de longueur d’onde environ.
Provenance
de la lumière bleue :
Les
sources d’émissions de ces radiations sont nombreuses dans notre
environnement quotidien. Elles sont émises par les rayonnements du
soleil, mais aussi par des sources de lumière artificielle, par
exemple les écrans de télévision, les téléphones portables, les
écrans d’ordinateur, les luminaires, etc.
Et
il y a les LED (diodes électroluminescentes ou « light
emitting diodes » en anglais).
Pour
ces sources lumineuses artificielles, en particulier les lampes LED,
on va parler de lumière enrichie en bleu, c’est-à-dire que la
proportion en lumière bleue est plus importante que les autres
couleurs du spectre visible.
Sachant
que ces lumières se rapprochent du spectre des rayonnements
ultraviolets qui sont dangereux pour notre organisme, nous pouvons
nous poser la question par rapport à la dangerosité de la lumière
bleue sur l’homme ?
Quels
sont les Risques ?
Selon
l’INRS ou l’ANSES, des organismes qui participent à la
prévention des risques liés à la santé, ces lumières
représentent un danger. Ces lumières affecteraient la vue et
entraîneraient des effets néfastes ou des pathologies oculaires.
On
parle ici de phototoxicité. En effet, ce mécanisme d’altération
cellulaire peut causer la mort de la cellule et serait causé par la
lumière bleue.
Cela
provoquerait une baisse de l’acuité visuelle à différents
niveaux, soit partiellement ou soit totalement (cécité). Une
exposition chronique à ces rayonnements affecterait les tissus
rétiniens.
La
rétine, qui est le siège de la transformation des rayons lumineux
en informations nerveuses, serait impactée par ces lumières bleues,
surtout lors de l’exposition à une forte concentration en
rayonnements lumineux, ce qui provoquerait un stress oxydatif des
cellules visuelles.
Ce
stress accélérait le vieillissement de nos cellules, ici les
cellules visuelles, et entrainerait des fatigues oculaires, la baisse
de notre vue ou encore certaines maladies comme la dégénérescence
maculaire liée à l’âge (DMLA).
Ensuite,
il y a aussi un risque par rapport à l’horloge biologique.
En
effet, toujours selon l’INRS, la lumière bleue perturberait
l’horloge biologique de notre corps qui régule plusieurs fonctions
de l’organisme comme l’appétit, la température corporelle ou
encore le sommeil. La lumière bleue peut dérégler la sécrétion
de l’hormone du sommeil, la mélatonine, qui permet de contribuer à
l’endormissement.
Les
autres effets notoires que l’on peut avoir après avoir été
exposé à ces rayonnements sont de légers maux de tête.
Les
moyens de Prévention ?
Il
existe plusieurs types de protection liés à ces lumières bleues,
l’INRS conseille certains moyens de protection, il nous conseille
par exemple de porter des lunettes de protection avec des verres
traités anti-lumière bleue pour réduire l’exposition ou encore
d’appliquer des filtres anti-lumière bleue directement sur nos
écrans et nos luminaires.
Il
y a également des méthodes de prévention liées à nos habitudes
qui peuvent réduire les conséquences occasionnées par ces
rayonnements, comme par exemple, diminuer la luminosité sur nos
écrans, adapter nos éclairages dans notre environnement de travail
et dans nos habitations ou encore de limiter le temps d’exposition,
le soir plus particulièrement.
Il
existe notamment une norme liée à la sécurité, la norme NF 62471,
concernant les lampes LED, proposant un système de classement des
lampes LED en fonction de leur dangerosité.
Cela
permet de définir le temps d’exposition à ne pas dépasser en
fonction du groupe dans lequel se trouve la lampe LED.
Il est composé de quatre
groupes allant du premier groupe de risque 0 qui est sans risque
et ne présentant aucun risque photobiologique, ce qui correspond à
l’étude de l’influence que peut avoir la lumière sur les êtres
vivants, où le temps d’exposition peut aller jusqu’à 2 à 3
heures environ, jusqu’au 3ème groupe qui équivaut aux
rayonnements à risque élevé où l’exposition comporterait un
risque si elles étaient supérieures à 0,25 seconde.
Avec
cette norme, nous pouvons identifier les ampoules LED qui sont
dangereuses et les remplacer si cela est possible.
Bibliographie :
-
INRS, 2017, « Rayonnement optique » : http://www.inrs.fr/risques/rayonnements-optiques/eclairage-led.html
-
Wikipédia, « Lumière » : https://fr.wikipedia.org/wiki/Lumi%C3%A8re
-
Faculté des Sciences et des Techniques de Nantes, « Interférence et diffraction » : http://www.sciences.univ-nantes.fr/sites/jacques_charrier/tp/interferences/historique.html
-
Frontiers in Public Health, article publié le 13 octobre 2015, « Bigger, Brighter, Bluer-Better? Current light-emitting devices – adverse sleep properties and preventative strategies » :https://www.frontiersin.org/articles/10.3389/fpubh.2015.00233/full
-
Hachette Education, Juin 2018, Collection Dulaurans Durupthy : Pysique Chimie T S Enseignement spécifique
-
ANSES, Edition d’Avril 2019 « Effets sur la santé humaine et sur l’environnement (faune et flore) des diodes électroluminescentes (LED) », disponible sur https://www.anses.fr/fr/system/files/AP2014SA0253Ra.pdf
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