mercredi 8 janvier 2020

Lumière Bleue : un danger pour la santé ?

Par Sophian D'Orlando, étudiant en LPro QHSSE



La découverte du phénomène physique ne s’est pas faite du jour au lendemain, ce sont plusieurs physiciens et mathématiciens qui ont contribué, au fil du temps et grâce à une démarche scientifique, à la compréhension du phénomène.

Il y a eu par exemple Francesco Grimaldi auquel on attribue la découverte de la diffraction de la lumière ou encore Isaac Newton avec sa théorie corpusculaire de la lumière.

Mais c’est en 1873 que James-Clerk Maxwell, physicien écossais, parvînt à éclaircir le phénomène physique de la lumière en déduisant que la lumière serait une onde électromagnétique. Ensuite, Albert Einstein réintroduira le modèle corpusculaire en introduisant la dualité onde-corpuscule qui permet d’expliquer que des objets peuvent présenter à la fois des propriétés d’ondes et de corpuscules.

Mais qu’est-ce que la lumière ?



La lumière :

La lumière est un phénomène physique qui peut-être soit décrit de manière particulaire, c’est-à-dire par la propagation de photons ou soit de la manière ondulatoire par la propagation d’une onde électromagnétique.

De la manière ondulatoire, la lumière visible est un rayonnement (ou onde électromagnétique) qui se propage à travers l’air ou le vide, dont la longueur d’onde, grandeur physique caractérisant la distance parcourue par l’onde pendant une période d’oscillation, se situe entre environ 400 nanomètres (nm) et 800 nm de longueur d’onde. Cette onde se déplace à une vitesse équivalente à 300 000 km/seconde.

La lumière bleue fait partie du spectre visible de la lumière, elle se situe entre 400 et 500 nanomètres de longueur d’onde environ.



Provenance de la lumière bleue :

Les sources d’émissions de ces radiations sont nombreuses dans notre environnement quotidien. Elles sont émises par les rayonnements du soleil, mais aussi par des sources de lumière artificielle, par exemple les écrans de télévision, les téléphones portables, les écrans d’ordinateur, les luminaires, etc.
Et il y a les LED (diodes électroluminescentes ou « light emitting diodes » en anglais).

Pour ces sources lumineuses artificielles, en particulier les lampes LED, on va parler de lumière enrichie en bleu, c’est-à-dire que la proportion en lumière bleue est plus importante que les autres couleurs du spectre visible.

Sachant que ces lumières se rapprochent du spectre des rayonnements ultraviolets qui sont dangereux pour notre organisme, nous pouvons nous poser la question par rapport à la dangerosité de la lumière bleue sur l’homme ?



Quels sont les Risques ?

Selon l’INRS ou l’ANSES, des organismes qui participent à la prévention des risques liés à la santé, ces lumières représentent un danger. Ces lumières affecteraient la vue et entraîneraient des effets néfastes ou des pathologies oculaires.

On parle ici de phototoxicité. En effet, ce mécanisme d’altération cellulaire peut causer la mort de la cellule et serait causé par la lumière bleue.
Cela provoquerait une baisse de l’acuité visuelle à différents niveaux, soit partiellement ou soit totalement (cécité). Une exposition chronique à ces rayonnements affecterait les tissus rétiniens.

La rétine, qui est le siège de la transformation des rayons lumineux en informations nerveuses, serait impactée par ces lumières bleues, surtout lors de l’exposition à une forte concentration en rayonnements lumineux, ce qui provoquerait un stress oxydatif des cellules visuelles.
Ce stress accélérait le vieillissement de nos cellules, ici les cellules visuelles, et entrainerait des fatigues oculaires, la baisse de notre vue ou encore certaines maladies comme la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA).

Ensuite, il y a aussi un risque par rapport à l’horloge biologique.
En effet, toujours selon l’INRS, la lumière bleue perturberait l’horloge biologique de notre corps qui régule plusieurs fonctions de l’organisme comme l’appétit, la température corporelle ou encore le sommeil. La lumière bleue peut dérégler la sécrétion de l’hormone du sommeil, la mélatonine, qui permet de contribuer à l’endormissement.

Les autres effets notoires que l’on peut avoir après avoir été exposé à ces rayonnements sont de légers maux de tête.



Les moyens de Prévention ?

Il existe plusieurs types de protection liés à ces lumières bleues, l’INRS conseille certains moyens de protection, il nous conseille par exemple de porter des lunettes de protection avec des verres traités anti-lumière bleue pour réduire l’exposition ou encore d’appliquer des filtres anti-lumière bleue directement sur nos écrans et nos luminaires.

Il y a également des méthodes de prévention liées à nos habitudes qui peuvent réduire les conséquences occasionnées par ces rayonnements, comme par exemple, diminuer la luminosité sur nos écrans, adapter nos éclairages dans notre environnement de travail et dans nos habitations ou encore de limiter le temps d’exposition, le soir plus particulièrement.

Il existe notamment une norme liée à la sécurité, la norme NF 62471, concernant les lampes LED, proposant un système de classement des lampes LED en fonction de leur dangerosité.
Cela permet de définir le temps d’exposition à ne pas dépasser en fonction du groupe dans lequel se trouve la lampe LED.

Il est composé de quatre groupes allant du premier groupe de risque 0 qui est sans risque et ne présentant aucun risque photobiologique, ce qui correspond à l’étude de l’influence que peut avoir la lumière sur les êtres vivants, où le temps d’exposition peut aller jusqu’à 2 à 3 heures environ, jusqu’au 3ème groupe qui équivaut aux rayonnements à risque élevé où l’exposition comporterait un risque si elles étaient supérieures à 0,25 seconde.

Avec cette norme, nous pouvons identifier les ampoules LED qui sont dangereuses et les remplacer si cela est possible.


Bibliographie :

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