mercredi 20 décembre 2017

Garantir la qualité des égouts : l’entretien des réseaux

Mots clés: qualité, entretien, égouts de paris, assainissement des eaux, visite musée des égouts, évolution

          Description générale des égouts de Paris

Les égouts de Paris constituent un élément primordial dans l’assainissement des eaux depuis le XIX siècle.  Ce sont des canaux souterrains, qui sont utilisés pour réunir et ensuite évacuer les eaux usées ménagères , les eaux vannes (eaux des toilettes), et eaux pluviales. ILS accueillent également des conduites de distribution d’air comprimé, tubes pneumatiques, fibres optiques, câbles de commandes et des feux de signalisation.Quatre types d’égouts se distinguent, en fonction de leur diamètre :
  • les égouts élémentaires qui passent sous chaque rue; d’un diamètre d’1m30,
  • les collecteurs secondaires (3m),
  • les collecteurs principaux, plus large que les collecteurs secondaires (de 5 à 6m)
  • les émissaires qui rejoignent les stations d’épuration (entre 2.5 et 6m)

Nous avons visité les égouts de Paris le mardi 19 Décembre dans le but de lier leurs activités au domaine QHSSE. Cela nous a permis de nous entretenir informellement avec le guide afin de comprendre au mieux le bon fonctionnement des égouts. Compte tenu de son caractère indispensable et son existence depuis déjà deux siècles, il est question de comprendre comment le réseau est entretenu dans le but de fournir un service public de qualité.


Avant de présenter la manière dont est garantie cette qualité dans les installations, il est important de connaître l’historique du système qui fait l’objet de notre article.
Ceux-ci ont été réfléchit par Eugène Belgrand et Haussmann dans les années 1850 afin de répondre à des problèmes d’hygiène et d'approvisionnement en eaux. C’est en 1894 que la loi du tout-à-l’égout a été promulguée, contraignant la ville de Paris à déverser les eaux pluviales et usées dans une installation adaptée et non plus dans la Seine. Sous les 1500 kilomètres de rues de Paris sont donc installés 2500 kilomètres de canalisations. On définit ainsi les égouts de Paris comme unitaires, gravitaires et ovoïdes, ils évacuent les eaux simplement grâce à la gravité.


            L’entretien des réseaux

Le réseau, vieillissant, est difficile à entretenir d’autant plus quand les déchets s’accumulent et sont difficiles à traiter. En effet, le plus gros problème n’est pas nécessairement les flottants comme les journaux ou les préservatifs, mais davantage ce qui est au fond, une sorte de sable résiduel, appelé « bâtard ». Pour éviter les obstructions de tuyaux, les égoutiers pratiquent le curage, l’une des méthodes de nettoyage et de drainage toujours utilisé depuis le XIX siècle. “En service normal, l'absence d'électricité et le confinement des lieux ne permettent pas, pour des raisons de sécurité, l'usage des moteurs”, nous a expliqué la guide du musée des égouts.
Lors de fortes pluies, les eaux des égouts ont un risque accru de déborder. Les égoutiers interviennent donc pour gérer les d’eaux dans les différents bassins aménagés.
Au XIX siècle, le système le plus utilisée était la mitrailleuse. La machine produisait le même bruit qu’une mitrailleuse car elle avance et fonctionne en saccade, d’où son nom. Elle fait barrage grâce à ses ailettes  pour retirer le sable. Les égoutiers se plaçait à l’arrière des ailettes afin de régler le niveau d’eau grâce à un clapet. L’un des égoutiers récupérait le bâtard à la main au fur à mesure.
De nos jours, c’est le bateau vanne ou wagon-vanne (selon le collecteur) qui prend le relais. C’est un procédé utilisé pour  nettoyer et curer les conduits.Il nécessite la mobilisation d’une dizaine d’égoutiers pour l’utiliser, c’est, en effet, une machine d’une dizaine de tonnes. Curer une cinquantaine de mètres pouvaient prendre deux mois.
Il existe également un réservoir de chasse pour déboucher et nettoyer électroniquement, en utilisant la pression de l’eau usée dans le but de préserver l’environnement. Cela se nomme de l’autocurage. Quand le courant est important, dans les collecteurs secondaires ou syphons, le curage se fait par des boules qui poussent mécaniquement les sables. Cela permet la dissolution majoritaire des sables,  on récupère 280 millions tonnes pour la production d’énergie. C’est une boule de 700kg qui est utilisée 1 à 2 fois par an minimum. Le transport de ces boules et du bateau vanne se fait plus facilement aujourd’hui “camions...grue..) qu’à l’époque.
Des espaces appelés “bassin de dessablement” ont également été constitués, il s’agit d’espaces où le collecteur s’élargit pour retirer le sable.
A la différence de l’entretien du réseau aux XIXème siècle, le système est maintenant entièrement informatisé : cela permet de contrôler et connaître l’état et l’étanchéité des réseaux à distance, grâce à la mise en place du  logiciel TIGRE (Traitement Informatisé de la Gestion du Réseau des Égouts).


Ecrit par : François Cornet, Theo Bourse, Sébastien Syx, Ha My Nguyen et Cedric Kashalé

Bibliographie

·         Vaudoux D. (2013)  Sous les pavés. Travail et Sécurité n°743.
Site de la ville de Paris. Le bateau vanne de retour dans les égouts. Disponible à l’adresse : https://www.paris.fr/actualites/le-bateau-vanne-de-retour-dans-les-egouts-4179
Cairn.Info. Travailler dans les égouts de Paris : de la peur de la contamination à la confrérie secrète. Adeline Ferreira  psychologue du travail Disponible à l’adresse :

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