Mots clés: qualité, entretien, égouts de paris, assainissement des eaux, visite musée des égouts, évolution
Description générale des égouts de Paris
Les égouts de Paris constituent un élément
primordial dans l’assainissement des eaux depuis le XIX siècle. Ce sont des canaux souterrains, qui sont
utilisés pour réunir et ensuite évacuer les eaux usées ménagères , les eaux
vannes (eaux des toilettes), et eaux pluviales. ILS accueillent également des
conduites de distribution d’air comprimé, tubes pneumatiques, fibres optiques,
câbles de commandes et des feux de signalisation.Quatre types d’égouts se
distinguent, en fonction de leur diamètre :
- les égouts élémentaires qui passent sous chaque rue; d’un diamètre d’1m30,
- les collecteurs secondaires (3m),
- les collecteurs principaux, plus large que les collecteurs secondaires (de 5 à 6m)
- les émissaires qui rejoignent les stations d’épuration (entre 2.5 et 6m)
Nous avons visité les égouts de Paris le mardi 19 Décembre
dans le but de lier leurs activités au domaine QHSSE. Cela nous a permis de
nous entretenir informellement avec le guide afin de comprendre au mieux le bon
fonctionnement des égouts. Compte tenu
de son caractère indispensable et son existence depuis déjà deux siècles, il
est question de comprendre comment le réseau est entretenu dans le but de
fournir un service public de qualité.
Avant de présenter la manière dont est garantie cette
qualité dans les installations, il est important de connaître l’historique du
système qui fait l’objet de notre article.
Ceux-ci ont été
réfléchit par Eugène Belgrand et Haussmann dans les années 1850 afin de
répondre à des problèmes d’hygiène et d'approvisionnement en eaux. C’est en
1894 que la loi du tout-à-l’égout a été promulguée, contraignant la ville de
Paris à déverser les eaux pluviales et usées dans une installation adaptée et
non plus dans la Seine. Sous les 1500 kilomètres de rues de Paris sont donc
installés 2500 kilomètres de canalisations. On définit ainsi les égouts de
Paris comme unitaires, gravitaires et ovoïdes, ils évacuent les eaux simplement
grâce à la gravité.
L’entretien des
réseaux
Le réseau, vieillissant, est difficile à entretenir d’autant
plus quand les déchets s’accumulent et sont difficiles à traiter. En effet, le
plus gros problème n’est pas nécessairement les flottants comme les journaux ou
les préservatifs, mais davantage ce qui est au fond, une sorte de sable
résiduel, appelé « bâtard ». Pour éviter les obstructions de tuyaux,
les égoutiers pratiquent le curage, l’une des méthodes de nettoyage et de
drainage toujours utilisé depuis le XIX siècle. “En service normal, l'absence d'électricité et le confinement des lieux
ne permettent pas, pour des raisons de sécurité, l'usage des moteurs”, nous
a expliqué la guide du musée des égouts.
Lors de fortes pluies, les eaux des égouts ont un risque
accru de déborder. Les égoutiers interviennent donc pour gérer les d’eaux dans
les différents bassins aménagés.
Au XIX siècle, le système le plus utilisée était la
mitrailleuse. La machine produisait le même bruit qu’une mitrailleuse car elle
avance et fonctionne en saccade, d’où son nom. Elle fait barrage grâce à ses
ailettes pour retirer le sable. Les
égoutiers se plaçait à l’arrière des ailettes afin de régler le niveau d’eau
grâce à un clapet. L’un des égoutiers récupérait le bâtard à la main au fur à
mesure.
De nos jours, c’est le bateau vanne ou wagon-vanne (selon le
collecteur) qui prend le relais. C’est un procédé utilisé pour nettoyer et curer les conduits.Il nécessite
la mobilisation d’une dizaine d’égoutiers pour l’utiliser, c’est, en effet, une
machine d’une dizaine de tonnes. Curer une cinquantaine de mètres pouvaient
prendre deux mois.
Il existe également un réservoir de chasse pour déboucher et
nettoyer électroniquement, en utilisant la pression de l’eau usée dans le but
de préserver l’environnement. Cela se nomme de l’autocurage. Quand le courant
est important, dans les collecteurs secondaires ou syphons, le curage se fait
par des boules qui poussent mécaniquement les sables. Cela permet la
dissolution majoritaire des sables, on
récupère 280 millions tonnes pour la production d’énergie. C’est une boule de
700kg qui est utilisée 1 à 2 fois par an minimum. Le transport de ces boules et
du bateau vanne se fait plus facilement aujourd’hui “camions...grue..) qu’à
l’époque.
Des espaces appelés “bassin de dessablement” ont également
été constitués, il s’agit d’espaces où le collecteur s’élargit pour retirer le
sable.
A la différence de l’entretien du réseau aux XIXème siècle, le système est maintenant entièrement informatisé : cela permet de contrôler et connaître l’état et l’étanchéité des réseaux à distance, grâce à la mise en place du logiciel TIGRE (Traitement Informatisé de la Gestion du Réseau des Égouts).
Ecrit par : François Cornet, Theo Bourse, Sébastien Syx, Ha My Nguyen et Cedric Kashalé
A la différence de l’entretien du réseau aux XIXème siècle, le système est maintenant entièrement informatisé : cela permet de contrôler et connaître l’état et l’étanchéité des réseaux à distance, grâce à la mise en place du logiciel TIGRE (Traitement Informatisé de la Gestion du Réseau des Égouts).
Ecrit par : François Cornet, Theo Bourse, Sébastien Syx, Ha My Nguyen et Cedric Kashalé
Bibliographie
·
Vaudoux D. (2013)
Sous les pavés. Travail et Sécurité n°743.
Site
de la ville de Paris. Le bateau vanne de retour dans les égouts. Disponible
à l’adresse : https://www.paris.fr/actualites/le-bateau-vanne-de-retour-dans-les-egouts-4179
Cairn.Info. Travailler dans les égouts de
Paris : de la peur de la contamination à la confrérie secrète. Adeline
Ferreira psychologue du travail Disponible
à l’adresse :
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