dimanche 14 février 2016

SANTE : Tabagisme

TABAGISME :
VOTRE SANTÉ PART EN FUMÉE

La cigarette, une drogue dure :

Aussi addictif que l'héroïne ou la cocaïne[1], le tabac est responsable de la mort de 78000 français par an[2] dont 47 000 liées à un cancer[3] : la cigarette se classe 2ème au rang des drogues les plus consommées en France[4]. Sa fumée, contenant environ 4000 composés chimiques, dont certains cancérigènes, est nocive pour les fumeurs mais aussi pour les personnes aux alentours : collègues, amis, famille, n'importe quel individu croisé dans la rue.





Un danger pour l'Homme et l’environnement :

La dangerosité du tabagisme passif reste très largement sous-estimée, notamment chez les non-fumeurs qui ne sont que 15% à s'en inquiéter[5] alors qu'environ 3000 d'entre eux meurent prématurément chaque année ; les effets sur leur santé, certes moins conséquents que sur celle d'un fumeur, restent néanmoins préoccupants. Des mesures ont cependant été prises afin de limiter les risques du tabagisme passif. Il est, par exemple, désormais interdit de fumer dans les lieux publics et les établissements recevant des mineurs. Des emplacements réservés aux fumeurs dans ces endroits peuvent cependant être mis en place sous certaines conditions mais restent dangereux de par une quantité de fumée importante en suspension dans un endroit de taille réduite.

Le tabagisme, quelle que soit sa fréquence et son intensité, présente des risques pour l'organisme et le corps :
Un tiers des cancers est lié au tabagisme, ces derniers touchent de nombreux organes : poumons, bouche, lèvres, reins, utérus ou encore pancréas[6].
Maladies cardio-vasculaires (AVC, infarctus du myocarde)
Aggravation de pathologies existantes : problèmes dentaires (aphtes, déchaussement des dents), troubles de l'érection et perte de la fertilité, diabète de type II, trouble de la vision et de la cataracte, bronchite chronique.
Vieillissement prématuré de la peau et apparition d'un cancer cutané[7].
Traversée de la barrière placentaire pour atteindre le fœtus (également valable pour le tabagisme passif)




Les conséquences du tabagisme sur l'environnement sont nombreuses mais souvent méconnues. En effet, 72 milliards de mégots[8] sont jetés annuellement aux quatre coins du globe, créant des dégâts considérables sur la qualité de vie et entraînant des dépenses facilement évitables. Non biodégradables, les filtres des cigarettes consumées envahissent les plages, les océans et recouvrent les trottoirs de nos villes, à portée de main des enfants qui peuvent ainsi souffrir d'une grave intoxication en cas d'ingestion[9]. De plus, un mégot abandonné dans une bouche d'égout suffit à polluer 500 litres d'eau la rendant ainsi impropre à la consommation[10] et plus difficile à traiter suite à la diffusion des produits chimiques et métaux lourds contenus dans le filtre en entrant au contact de l'eau. Il est à noter que cette pratique dans les rues de Paris est désormais punie d'une amende de 68€[11].

Par ailleurs, les cigarettes mal éteintes sont la cause de 30% des incendies mortels[12] (domestiques, liés à l'activité professionnelle, etc...) et peuvent avoir des conséquences dramatiques sur l'environnement, notamment en période de canicule ou de sécheresse avec l'apparition de feux de forêts.

Un arrêt économique et bénéfique :

Souvent difficile, l'arrêt du tabac peut avoir des effets conséquents pour la santé. En effet, les premières années de sevrage diminuent de moitié les risques d'infarctus du myocarde et de cancer de poumons liés au tabagisme et, au bout de 15 ans sans cigarette, le risque de souffrir d'un accident vasculaire-cérébrale et l'espérance de vie redeviennent identiques à celui d'un non-fumeur[13].

L'arrêt du tabac peut être le résultat de problèmes de santé, financiers ou bien d'une recherche d'un mode de vie plus sain pour soi et son entourage. Plusieurs méthodes ont vu le jour ces dernières années afin d'aider les individus à réduire voire arrêter leur consommation de tabac :
Thérapies cognitivo-comportementales : des études scientifiques ont mis en avant l'efficacité de ces thérapies augmentant les chances de réussir à arrêter le tabac pour un fumeur sur deux. Un des avantages de cette méthode est l'absence de prise de médicament ou de substituts à la nicotine.[14][15]
De plus, le recours à ces entretiens thérapeutiques permet un suivi sérieux et un accompagnement psychologique aux individus
Hypnose : Scientifiquement décriée, cette méthode a pour objectif de renforcer la volonté d'arrêter le tabac en le présentant comme un poison pour l'organisme, dégoûtant ainsi le fumeur de la cigarette[16]. Entre 20% et 35% des fumeurs ayant opté pour l'hypnose ont durablement arrêté de fumer.
Cigarette électronique : Devenue incontournable ces dernières années et présentée par ses fabricants comme une solution durable et efficace pour lutter contre le tabac, la e-cigarette reste néanmoins au cœur des débats concernant son innocuité présumée et la composition parfois douteuse des liquides utilisés pour vapoter[17]. En effet, il est encore trop tôt pour observer de manière concrète des effets bénéfiques sur le long terme pour les fumeurs ayant choisi cette nouvelle façon de fumer.

Par ailleurs, de par son design de plus en plus travaillé et le nombre toujours grandissant de parfums proposés, la cigarette électronique se présente désormais comme une porte d'entrée vers le tabagisme pour les jeunes, malgré son interdiction à la vente aux mineurs. En effet, un adolescent ayant essayé la e-cigarette présente un risque deux fois plus grand de se tourner vers la cigarette traditionnel qu'un adolescent ne l'ayant pas fumé.[18]

Certaines pratiques telles que l'acupuncture et le traitement par laser ont vu le jour afin d'aider à réduire la consommation de tabac mais se sont révélées totalement inefficaces[19].


Un déficit pour l'État :

Malgré une taxation de plus en plus lourde entraînant une augmentation constante du prix du paquet, la vente de cigarette ne rapporte pas d'argent à l'État et creuse le déficit des finances publiques de 15 milliards d'euros tous les ans[20], le tabagisme pesant 122 milliards d'euros de « coût social »[21]

Afin de réduire ce déficit plus profond d'année en année le gouvernement met en place de nouvelles lois se voulant plus efficaces qu'une nouvelle augmentation du prix du tabac :
Instauration du paquet neutre en Mai 2016 se voulant moins attrayant pour les adolescents et jeunes adultes[22].
Interdiction des cigarettes mentholées : truffées d'additifs et nécessitant une inspiration plus longue et profonde, ces cigarettes font respirer aux fumeurs plus de particules fines qui se logeront plus profondément dans les poumons que celles d'une cigarette « classique »[23].
Leur disparition est prévue en 2020 au sein de l'Union Européenne.



Une porte d'entrée vers des pratiques plus dangereuses :

Le cannabis : la drogue la plus consommée en France derrière l'alcool et la tabac, on estime qu'une personne sur deux a été au contact du cannabis au cours de sa vie, une pratique facilitée par la consommation de cigarettes qui touche les hommes et les femmes de tous âges et de toutes catégories socio-professionelles.
Même si des effets positifs sur les troubles de stress post-traumatiques après une consommation régulière de cannabis ont été reconnus par la communauté scientifique[24], il est important de rappeler qu'un accident de la route sur huit (soit environ 500 par an) est lié à la consommation de cannabis et que sa détention, vente ou consommation est interdite et punie par la loi. 
Le narguilé : plus dangereux que la cigarette et également responsable d'un fort tabagisme passif, le narguilé contient de la nicotine pouvait créer une addiction au tabac et est responsable de cancers de la gorge, des poumons[25] ainsi que d'insuffisances respiratoires, la fumée inspirée atteignant profondément les bronches[26].
Clément Delobel










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