dimanche 17 mai 2015

Journée de sensibilisation à la gestion des déchets organisée par les étudiants

Une enquête a été réalisée à l’aide d’un questionnaire composé d’une dizaine de questions au sien de l’IFIS, il en est ressorti que :
  • 67% des personnes étaient intéressées par une sensibilisation sur la gestion des déchets.
  • 72% des personnes affirment  trier leurs déchets souvent, voir tout le temps
  • 28 % restant ne trient leurs déchets que rarement voire jamais par manque de temps
  • 12% n’ont pas l’habitude

Notre but est principalement de sensibiliser les étudiants, le personnel et les invités présents mais aussi les personnes qui auront pris connaissance de cet évènement médiatisé concernant la gestion des déchets et l’importance du tri sélectif.

C’est avec des activités ludiques et interactives, que nous aimerions marquer les esprits et pour qu’il y ait une prise de conscience, que chacun se sente concerné par cette démarche. L’objectif étant d’influencer de façon positive les comportements vis-à-vis de la gestion des déchets.


 Le Jeudi 21 Mai à partir de 10h à l’IFIS

Au programme lors de cet évènement plusieurs stands seront animés par les membres du groupe afin de faire découvrir la gestion des déchets aux participants sous des angles différents.
  • Stand exposition de divers articles
Vêtements et jouets pour enfants fabriqués à partir de vieux tissus
  • Stand recyclage des déchets
Afin de démontrer son importance grâce à la présence de nouvelles méthodes telles que le collecteur trieur de déchets
  • Stand pollution
Afin de présenter le processus de dégradation des déchets, la pollution des eaux (exemple de Citarum en Indonésie) ainsi que le calcul de l’empreinte écologique, nous mettrons des postes informatiques à la disposition des participants
  • Stand projection et conférence
Un documentaire sur le 7ème continent et des courts-métrages seront projetés
  • Stand animation
Afin de rendre cette journée de sensibilisation plus attrayante, nous avons proposons des jeux ludiques, un challenge tri où le temps sera chronométré pour mettre des déchets dans des poubelles adéquates et un quizz pour évaluer les connaissances acquises au cours de la journée.

Durant l’évènement, le public pourra échanger et converser sur un sujet ayant un impact réel sur notre environnement, et ce, peu importe l’endroit où l’on se trouve.

Au cœur d’un centre de tri des déchets d’entreprise


Par ALERT R.E.D

Dans le cadre de notre projet, retour sur notre visite de l’entreprise de collecte, de tri et de recyclage, «Suez environnement », implantée dans la zone de Vitry sur Seine. L’occasion de savoir ce qu’il advient d’une partie des poubelles des entreprises.

Suez environnement, filiale de Sita s’occupe de la collecte des DIB[1] (Déchets Industriels Banals) produits par les entreprises d’Ile-de-France.
Ces déchets, comme les déchets ménagers sont générés durant toutes les activités professionnelles sous forme de déchet :
De bureau : papier, carton, matériel informatique (DEEE[2] ou D3E), mobilier, équipements divers…
De production et de maintenance : bois, métaux, plastique, tubes fluorescents, ferraille, verre
Les DIB sont dangereux de par leur prolifération excessive et les quantités de ressources naturelles qu’ils consomment.

En effet, selon un article de Paris Match paru le 19 Avril 2015 :
 « En huit mois, 7 milliards d’êtres humains étaient venus à bout des ressources naturelles que la Terre met un an entier à renouveler, et avaient émis plus de CO2 qu’elle n’en peut absorber dans le même temps ».

La notion de gestion de déchets a été mise en place il y a plus de 25 ans. Aujourd’hui c’est un enjeu majeur pour les entreprises comme pour les collectivités territoriales.
Suez environnement propose ainsi aux entreprises de capter les déchets valorisables qu’ils produisent pour gérer au mieux leur budget et respecter la règlementation environnementale en constante évolution.


Les papiers sont compressés en balles avant d'être emmenés vers les filières de valorisation.
Photo: Nathan BABOT
Retour sur notre visite du centre de tri avec Mme AOUIMER commerciale pour Suez environnement et le Responsable du site.

Quelle est l’étendue de votre site ?
« Notre site à une superficie de 30.000 m² ».

Combien traitez-vous de déchets/jour ?
«Nous traitons environ 100 à 120 tonnes de déchets/jour. Par exemple sur une tonne de déchets papier reçu 800 kg sont revalorisés soit 80%. »

Plastique recyclé en Chine
Entre 3 et 4 millions de t/an de déchets plastiques sont exportées depuis l’Europe vers l’Asie et notamment la Chine. Selon le Wrap 23 millions de t/an sont recyclées en Chine et 60% de ce flux est collecté localement. Le gouvernement Chinois vient de fixer à 70% le recyclage de ses emballages plastiques.
Source : Magazine « Recyclage récupération » n°11


Que deviennent les déchets que vous collectez ?
« Une partie sera revalorisée afin d’en obtenir la matière première d’origine, c’est-à-dire que le plastique sera revalorisé en plastique, le métal en métal, le verre en verre, le papier en papier. Il n’y a pas de modification majeure sur la composition physicochimique des matériaux. L’autre sera destinée à l’incinération (ex : DASRI : déchets d’activités de soins à risques infectieux) ou à l’enfouissement et tout cela à la charge de l’entreprise.»

Où sont revalorisés les déchets que vous collectez ?
« La plupart d’entre eux sont exportés à l’étranger (ex : l’Asie en est très demandeur) et une partie restera sur le territoire (ex : du papier renvoyé en papeterie, le verre chez les verriers, etc.) ».

Avez-vous constaté une prise de conscience des entreprises ?
« Notre objectif est d’inciter les entreprises à effectuer le tri de leurs déchets et effectivement de plus en plus d’entreprise veulent devenir écoresponsables principalement pour améliorer leur image ».

Selon vous que faudrait-il mettre en œuvre pour plus sensibiliser la population ?
« Il faudrait leur montrer le “pire” de ce que leurs déchets pourraient  devenir ».
L’impact des déchets sur l’environnement est un problème réel qu’il faut prendre en considération.
Il est impossible de continuer à stocker les déchets aux quatre coins de la planète, de laisser les matières toxiques dans la nature, ou de les envoyer en enfouissement.
Ce reportage montre les moyens mis en œuvre par les entreprises spécialisées dans le domaine de la collecte, le tri et la valorisation des déchets et comment celle-ci essaye de promouvoir la gestion des déchets auprès des entreprises d’Ile-de-France. 


[1]DIB : Ensemble des déchets non inertes et non dangereux générés par les entreprises, industriels, commerçants, artisans et prestataires de services (ex : ferrailles, métaux non ferreux, papiers-cartons, verre, textiles, bois, plastiques, etc…) source : actu-environnement
[2]DEEE : Déchets issus des équipements fonctionnant grâce au courant électrique 

vendredi 8 mai 2015

Le lavage des mains, une solution pour la protection de la santé ?

Le lavage des mains est un enjeu majeur pour la santé. Le 05 mai, à l’occasion de la journée mondiale pour le lavage des mains, l’OMS lancera une campagne mondiale pour promouvoir son rôle dans la lutte contre les microbes et les virus. Cette journée sera l’occasion de sensibiliser sur les bons gestes mais aussi à travers son volet humanitaire de communiquer sur des problématiques associées qui freinent l’observance des bonnes pratiques comme l’accès à l’eau, à l’éducation et aux infrastructures de santé.
L’hygiène des mains, un enjeu sanitaire pour les populations défavorisées 


Chaque année, 3,5 millions d’enfants meurent dès suite d’une maladie diarrhéique ou d’une infection respiratoire. Ces derniers sont particulièrement désarmés face aux maladies en partie due à une eau insalubre, l’absence d’installations sanitaires de base ou une méconnaissance de règles d’hygiène élémentaire. Des études de l’Unicef, ont pourtant conclu qu’il serait possible de réduire 50 % cette mortalité infantile si les communautés concernées se lavaient les mains au savon1[1].
Le lavage des mains au savon, en particulier après le passage aux toilettes et avant les repas, pourrait donc avoir un impact significatif sur la santé en général et donc favoriser la sortie de milliers de familles de la précarité. Malgré sa simplicité apparente, ce geste reste pourtant difficile à réaliser dans certains pays pour les raisons déjà évoquées : accès à l’eau, éducation. Sur ce dernier point, certaines campagnes de promotion pour l’hygiène des mains, misent sur un apprentissage des bons gestes par les enfants. Leur démarche consiste à faire de l’enfant un acteur du changement. En lui inculquant les bonnes pratiques dès le plus jeune âge, souvent au cours de la scolarisation, ces programmes lui transmettent un rôle d’ambassadeur de ces pratiques au sein de sa famille.  Ils placent donc l’enfant au centre d’un cercle vertueux.[2]
Dans certains pays, comme en Inde, le lavage des mains peut même être présenté comme un argument de promotion sociale. Un film d’animation diffuse le message que parce qu’ils se lavent régulièrement les mains comme peuvent le faire les médecins, les enfants deviendront à leur tour médecins[3].
Depuis un an, Ebola décime l’Afrique de l’ouest. On parle de 10000 morts et 25000 personnes infectées[4]. Le virus qui peut se transmettre par contact manuel a donc conduit à la mise en place d’importantes campagnes de sensibilisation à l’hygiène des mains dans les pays les plus touchés. Les équipes d’Action contre la Faim œuvrent quotidiennement dans ce sens auprès des populations exposées. En support des démarches pédagogiques, elles installent des infrastructures d’eau chlorée et distribuent des kits d’hygiène pour pallier aux déficiences des équipements. La clé du succès pour endiguer la maladie passe impérativement par la prévention des risques de transmission[5].
L’hygiène des mains, un enjeu économique
Toutefois, cette question de l’hygiène des mains n’est pas qu’une problématique de pays pauvres. Dans les pays industrialisés, elle est au cœur d’importants enjeux économiques et sanitaires. Une mauvaise observance du lavage des mains peut être responsable de nombreuses maladies virales sources de dépenses de santé colossales. Cette année même, en France, l’épidémie de grippe saisonnière a été particulièrement virulente. 2,7 millions de personnes infectées et plus de 12000 décès d’après l’institut de veille sanitaire. Chaque épisode épidémique impacte fortement les comptes de l’Assurance Maladie. Cette année, elle devrait coûter environ 180 millions d'euros, estime le directeur de l'Assurance maladie, Nicolas Revel[6].
Pour les entreprises, les maladies virales, diarrhéiques et respiratoires (gastroentérite et grippe) sont également de véritables fléaux. Sur le plan organisationnel, elles sont déstructurées par un fort taux d’absentéisme générateur de retards, de perte d’efficience et de dépenses supplémentaires.
Un geste essentiel, mais pas dans nos habitudes ?!
Traditionnellement chaque hiver, en accompagnement des épidémies saisonnières de maladies virales, des campagnes de sensibilisation au lavage des mains sont diffusées dans les médias. Elles insistent sur l’efficacité des précautions en matière d’hygiène pour éviter de contracter gastroentérite, bronchiolite, grippe. Néanmoins est-ce que pour autant tous ces gestes, toutes ces bonnes pratiques sont respectés ?
À en croire une enquête de terrain menée dans une grande entreprise française, le message aurait du mal à être entendu de tous les publics. Ainsi, une infirmière de santé au travail a étudié le comportement des salariés à l’un des moment les plus révélateurs de notre rapport à l’hygiène des mains : la sortie des toilettes.
Voici ses observations :
-         26% des personnes ne se lavent pas du tout les mains après être passé aux toilettes. Cette  tendance est deux fois plus marquée  chez les hommes (38 %) que chez les femmes (12%)
-         12 % (uniquement des hommes…) font l’impasse sur le savon, se contentant de passer leurs mains sous l’eau.
-         Au-delà de 45 ans, l’attention portée à l’hygiène des mains est moins importante. Chez les hommes ils ne sont 36% contre 65% chez les moins de 25 ans. 
Ainsi, tout laisse à penser que le lavage des mains est plutôt une affaire de femmes et d’hommes jeunes et que serrer la main qu’un quinquagénaire relèverait de l’expérience périlleuse !
Si nous croisons cette enquête avec d’autres études, nous apprenons que l’observance de l’hygiène des mains est aussi conditionnée par l’heure de la journée et le milieu qui nous entoure. Nous serions donc plus prompts à nous lavez les mains le matin que soir et dans un lavabo propre de préférence d’après une étude publiée dans le Journal of Environmental Health[7]. Évitons donc de serrer la main de notre quinquagénaire passé 19h dans un bar miteux. Préférons la bise ! De même, la présence d’une affichette rappelant l’importance du geste est un facteur favorisant la pratique. Donc gardons de l’espoir, le Français est peut être discipliné si on le guide.


[1] http://www.unicef.org/french/media/media_45956.html
[2] http://www.unicef.org/french/wash/index_hygiene.html
[3] http://www.allodocteurs.fr/actualite-sante-votre-enfant-deviendra-docteur-s-il-se-lave-les-mains-_12889.html
[4] http://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/ebola/ebola-le-cap-des-10-000-morts-est-franchi_847471.html
[5] https://dons.actioncontrelafaim.org/campagne/ebola-defie-le-monde
[6] http://www.leparisien.fr/societe/assurance-maladie-la-grippe-devrait-couter-180-millions-d-euros-cette-annee-26-03-2015-4637153.php
[7] http://www.e-sante.fr/seuls-5-francais-se-lavent-correctement-mains-en-sortant-toilettes/breve/994