jeudi 20 février 2020

Les maladies professionnelles et les risques au temps des vikings

Par Killian MANIGLIO et Adrien Testard



I - Introduction

Le mot viking est attesté en français au XIXe siècle et désigne, au sens moderne du terme, un guerrier et explorateur originaire de Scandinavie.
L’Âge des Vikings, ou ère viking, est une période entre 793 et 1066 qui a été marquée par l'expansion rapide du territoire des vikings, guerriers et marchands Scandinaves, qui lancent d'abord des raids côtiers en direction des monastères chrétiens, avant de remonter grâce aux fleuves vers l'intérieur des terres.



II - La vie au quotidien des vikings et leurs risques (leurs activités)
1) Ils pratiquaient l’agriculture/chasse :
Ils cultivaient pour se nourrir et avaient des jardins. Ils élevaient des cochons, des moutons, des vaches. La chasse et la pêche ne sont pas des loisirs, mais une véritable source de nourriture.
La chasse et la pêche pouvaient apporter de réels risques pour leur sécurité au vu des moyens utilisés pour obtenir une source de nourriture et ainsi subvenir aux besoins de leurs familles.



2) Ils pratiquaient la guerre :

Ils partaient en raid pour conquérir de nouveaux territoires et piller les nombreuses civilisations qu’ils pouvaient rencontrer au cours de leurs raids.

Les risques liés à cette activité sont ceux liés à la guerre. Étant donné l’utilisation aussi bien de bateaux (drakkar) pour partir en raid ou d’armes en tous genres pour arriver à leurs fins en matière de pillage, tout cela crée des risques importants, voire même le plus gros risque chez les vikings.



III - Les conséquences
Agriculture :
- Possibilité de nourriture avariée 
- Maladies transmises par les bêtes (vaches, moutons...) 
Chasse :
- Attaques de bêtes sauvages (sangliers, élans, pumas...)
- Chutes de plain-pied (racines…) ou dénivellements (falaises…)
Guerre :
- Blessures et complications liées à ces dernières : amputations, infections (gangrène …)
Ces quelques exemples de conséquences, parmi d’autres, dans la vie des vikings peuvent entraîner diverses maladies aboutissant à la mort ou une mort directement liée à ces activités.



IV - La mort à l’Age Vikings
« La mort ne signifiait pas pour les Vikings la fin absolue, mais seulement le passage à une autre forme d'existence. »
Pour les Vikings il existait différents lieux d’accueil après leur mort :

Tout d’abord on trouve le Valhalla, demeure du Dieu Odin, où sont accueillis les guerriers morts au combat. Ils passent leurs journées à se battre leurs journées à se battre aux côtés des Dieux, et le soir ils sont tous assis ensemble à se rassasier de la viande de sanglier et boire de l’hydromel qui coule des pis d’une chèvre.
Ensuite on trouve le royaume souterrain d’Hel, où sont accueillis ceux qui meurent sur la terre ferme de maladie ou de vieillesse.
Et enfin le royaume de Ran accueille ceux qui sont morts noyés en pleine mer et ne vont donc ni au Valhalla ni au royaume souterrain d’Hel.
« La tombe était conçue comme une demeure, et non comme une oubliette, pour le mort qui "vivait" à proximité de sa famille (dans un grand nombre de cas, la tombe se situe à proximité de la maison familiale). »
Il existe un nombre important de rites funéraires au temps des Vikings. On peut citer par exemple :
La crémation renferme un contenant rempli des cendres du défunt ou des fosses où se mêlent ossements des morts, résidus du bûcher et restes d’ossements d’animaux divers.
Le bateau-tombe était très fréquent au début des Invasions. Il existait 3 sortes d’inhumation dans un bateau, le bateau est brulé avec le défunt à son bord, le bateau est brûlé à terre avec le défunt et les cendres sont recouvertes par un tumulus (éminence artificielle recouvrant une sépulture) et enfin l’inhumation dans un bateau par-dessus lequel un tumulus est édifié. Cette inhumation s’effectuait dans de grandes fosses, elles pouvaient contenir des cadavres de chevaux, des armes, … ce mode de sépulture honorait les personnes les plus distinguées.



V - La médecine des Vikings
Les peuples vikings pratiquaient une médecine qui tenait de la magie. En revanche, ils semblent avoir eu des compétences en chirurgie. Par exemple, on soigne les dents douloureuses en piquant la gencive avec un éclat de bois qui est ensuite replacé sous l’écorce d’un arbre, afin que la maladie y soit transférée. La mortalité infantile est élevée. Quant à l'espérance de vie, elle ne dépasse pas 40 ans pour les hommes, comme pour les femmes. Leur médecine est encore archaïque, leur pragmatisme face aux blessés en a fait des « chirurgiens » apparemment plus adroits que leurs homologues méridionaux. L'Occident chrétien ne leur a vraisemblablement pas apporté beaucoup de connaissances dans la conduite à tenir face à des blessures de guerre. En revanche, les expéditions de commerce et de pillage qu'ils menaient ont progressivement fait sortir les Vikings de leur isolement, les faisant passer en quelques siècles de l'Age du fer au moyen Âge. Leurs notions rudimentaires d'anatomie étaient sans doute régulièrement enrichies par l'examen des blessures portées avec des armes tranchantes. Dès lors qu'il s'agit de réduire des fractures et de traiter des blessures, la médecine scandinave semble avoir été relativement performante. Dans la société viking, les traumatismes physiques sont fréquents, aussi bien en raison des expéditions que de l'environnement naturel.



VI - Nos suggestions
En tant que préventeur, si l’on pouvait s’imaginer en ces temps, nous pourrions préconiser une meilleure conservation des denrées alimentaires, avec par exemple la conservation sous terraine des viandes, le froid pourrait les conserver.
Pour les maladies transmises par les bêtes, on pourrait, avec l’expérience et l’observation des symptômes sur les bêtes en amont, éventuellement isoler les bêtes susceptibles de transmettre ces maladies.

Pour la chasse et les attaques de bêtes sauvages, on ne peut rien conseiller concrètement au vu du contexte sauvage de leur environnement.
Pour les chutes de plain-pied ou dénivellements, mis à part observer et être vigilant de leur environnement qui les entoure, on ne peut pas donner de conseils pertinents pour ce risque.


VII - Conclusion
En conclusion de cet article, on peut retenir que les conditions de vie aux temps des vikings n’étaient pas les plus sûres et propices à leurs longévités.
Évidemment, il existait beaucoup plus de risques au cours de leur vie, que nous avons cité ici parmi tant d’autres, en grande partie « éliminés » avec l’évolution de la médecine moderne et en général avec l’évolution de la société en termes de sécurité et de santé.



Bibliographie :
Etymologie du mot « Viking » : https://fr.wikipedia.org/wiki/Vikings#D%C3%A9finition
Définition du mot « Viking » : https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%82ge_des_Vikings



jeudi 13 février 2020

Les formations de secours à la personne de la Croix Rouge

Par Margaux GIRAUD


La Croix Rouge Française (CRF) est une association d’aide humanitaire fondée en 1864. D’après leur site internet, « la Croix Rouge française, ce sont plus de 57 864 bénévoles et 16 719 salariés présents sur l’ensemble du territoire. Auxiliaire des pouvoirs publics dans ses missions humanitaires, la Croix Rouge française mène un combat de tous les instants pour soulager la souffrance des hommes ».
La Croix Rouge française propose plusieurs formations, aussi bien destinées aux particuliers qu’aux étudiants et aux professionnels.
Pour les particuliers, apprendre les gestes qui sauvent est un réel atout au quotidien. En effet, cela permet d’apporter les gestes de premiers secours à autrui, ce qui est nécessaire dans une situation d’urgence. Ainsi, le temps d’attente des secours est optimisé lorsque la personne formée aux gestes de premiers secours agit sur la victime. D’après le site de la Croix Rouge, « réaliser les gestes de premiers secours sur une victime en attendant les secours, c’est lui donner 10% de chances de survie en plus. »
Les étudiants quant à eux, ont la possibilité d’accéder à des formations diverses et variées, de préparer des concours, de se former à un métier, de faire des échanges Erasmus, etc.
Enfin, les professionnels peuvent bénéficier de formations professionnelles en Santé et Sécurité au Travail (SST). Ils peuvent également être accompagnés dans le secteur sanitaire et social. D’après le site de la Croix Rouge, « avec ses 145 000 stagiaires et son chiffre d’affaire supérieur à 21 millions d’euros, la Croix Rouge française fait partie des 1% plus gros organismes de formation professionnelle continue. »
Les pratiques pédagogiques sont modernes, permettant d’atteindre les objectifs en termes d’apprentissages : stages, matériel de simulation, accès à une plateforme e-learning, applications mobiles…
Voici ci-dessous les chiffres clés (obtenus sur le site de la Croix Rouge) :
Source : Croix Rouge


Il existe d’autres associations proposant la formation SST, comme par exemple l’AFPS (Association Française des Premiers Secours). En comparant la Croix Rouge et l’AFPS, voici les éléments relevés :


Croix Rouge Française
AFPS
Programme
Les enjeux de la sécurité et de la prévention des risques professionnels – les acteurs de la prévention – les notions de législation et de règlementation en matière de sécurité et de conditions de travail – l’évaluation des risques et le document unique – Cas particuliers : l’intervention d’entreprises extérieures – Analyse des accidents du travail et incidents par la méthode de l’arbre des causes
Situer le sauvetage secourisme du travail dans la santé et sécurité au travail – Protéger - De protéger à prévenir – Examiner - Faire alerter ou alerter - De faire alerter à informer - Secourir
Durée
3 jours
12 heures au minimum
Public
Toutes les personnes souhaitant devenir référent sécurité au sein de son entreprise
Toutes les personnes souhaitant devenir référent sécurité au sein de son entreprise
Profil de l’intervenant
Formateurs consultants en santé et sécurité au travail
Formateurs SST certifiés par le réseau d’Assurance maladie risques professionnels et l’INRS



Citation d’une bénévole (T. BELL, étudiante infirmière) formée par la Croix Rouge : « Pour ma part, les formations CRF m’ont beaucoup apporté dans mes études. J’ai pu voir une autre facette d’une prise en soin (l’autre côté du soin, les acteurs qui m’apportent des patients, …). J’ai rapidement été formée et j’ai eu beaucoup de possibilités. Les formations sont très accessibles et diverses. En tant que bénévole, la perspective d’évolution est très vite apportée. Je ne vois aucun point négatif sur les formations que j’ai reçues ».

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Interview d’un responsable à la Croix Rouge



Responsable interviewé : V. LACROIX
Sujet traité : les formations proposées par La Croix Rouge





1) Quelles sont les formations proposées aux particuliers, à La Croix Rouge ?
Tout d’abord, il y a deux entités Croix rouge :
  • La version « bénévole » qui fonctionne par département et ne s’occupe que des PSC1 (Prévention et Secours Civiques qui dure une journée) et des IPS (Initiation aux Premiers Secours) qui ne durent qu’entre une demi-heure et une heure et concernent le massage cardiaque ou la mise en position latérale de sécurité. On y apprendra à identifier le besoin de la victime, à alerter les secours appropriés et mettre en place un geste de secours approprié.



  • L’IRFSS (Institut Régional de Formation Sanitaire et Social) composé d’employés salariés, c’est un centre de formation professionnel présent dans chaque région de France pour gérer des formations chez les professionnels et pour les étudiants.



2) Quelles sont les formations proposées aux étudiants, à La Croix Rouge ?
L’IRFSS s’occupe des formations d’aides-soignants, ambulanciers, assistantes maternelles, et infirmiers pour les étudiants.



3) Quelles sont les formations proposées aux professionnels, à La Croix Rouge ?
L’IRFSS propose aux professionnels des formations SST (Sauveteurs Secouristes du Travail) ainsi que sur les gestes et postures liés à l’activité physique professionnelle, et d’autres sur la prévention des risques liés au monde du travail.



4) Quels sont les avantages de se former à La Croix Rouge ?
Pour ma part, en tant que formateur, je dirai qu’on est suivis, recyclés, et mis à jour chaque année. Chez nous, un formateur reste difficilement sur ses acquis pendant plusieurs années. A la base, nous sommes formés sur une pédagogie pour adulte bien précise. Cette pédagogie appelée « l’andragogie » est créée par nos instructeurs nationaux afin de pratiquer des formations d’adultes efficientes et obtenir de bons résultats concernant les compétences acquises.
5) D’après vous, est-il nécessaire d’apprendre les gestes de premiers secours ? Si oui, pourquoi ?
Bien sûr, pour pouvoir porter assistance à son prochain ! C’est bien de ne pas laisser quelqu’un souffrir à côté de soi sans rien faire, non ?



6) En quoi consistent vos formations internes ?
Nos formations internes sont divisées en trois parties :
  • Le secourisme
Les formations proposées sont le PSE1 et PSE2 (Premiers Secours en Equipe de niveau 1 ou 2), les formations au Chef d’Intervention (CI), CI-BSPP (Brigade de Sapeurs-Pompiers de Paris) connaissant les protocoles radio par exemple, qui diffèrent des nôtres.
  • Le social
Les formations sur le soutien psychologique des victimes, des bénéficiaires ou des collègues, les formations « SOLIDAR 1 » et « SOLIDAR 2 » concernant l’approche de personnes à la rue et savoir leur proposer des solutions lors des maraudes, des formations sur les distributions alimentaires, ainsi que sur la distribution de vêtements.
  • Les formateurs
Tous nos formateurs sont formés par nos soins également. La formation de départ est la PICF (Pédagogie Initiale Commune à tous les Formateurs) et par la suite, chacun choisit où il veut aller et ce qu’il veut exercer : formateur PSC, formateur PSE, formateur de formateur, formateur de CI, formateur à l’utilisation des radios, formateur IPS, formateur SOLIDAR, TEXTIL, soutien psychologique, distribution alimentaire, etc.



Sources 
Site internet de La Croix Rouge : https://www.croix-rouge.fr/
Site internet de l’AFPS : http://www.afps.org/formation-sst.php