samedi 11 juin 2016

QHSE : Interview responsable SSE

Nous avons réalisé deux interviews, avec deux Responsables SSE différents, au sein de la SNECMA ainsi que de la société ISOR. Ces interviews parle leur  parcours professionnel et de leur motivation au sein de cette branche.

1-    Quel a été votre parcours professionnel ?

      Responsable SSE SNECMA:
« Je me suis d'abord orienté dans le domaine scientifique. Par la suite j’ai fait un DEUG scientifique. Puis j’ai fini par une licence maîtrise chimie. J’ai réalisé une mission environnement au sein de la SNECMA,en intérim, et j’ai été embauché en tant que Responsable environnement pendant 3-4 ans, à la suite de cette mission. Ensuite j’ai travaillé dans le Pôle Sécurité en tant qu'ingénieur Sécurité au sein du montage et je suis devenu par la suite responsable du pôle sécurité. Sous ce poste j’ai pu manager 5 personnes. Je suis devenu responsable du département Sécurité Environnement, des pompiers de Safran et responsable SSE du site de Montereau. Je suis actuellement le point focal de la société : Villaroche, Montereau et je fais de la coordination société  c’est-à-dire de la préparation des revues annuelles avec le président de la Snecma, reporting au DRH. J’ai bien évolué dans ma filière.  Je suis arrivé dans la société pendant la certification ISO 14001 et des opportunités m’ont permis de prendre le département. »

Responsable SSE ISOR:
« J’ai réalisé un parcours scolaire pas du tout en lien avec la sécurité. J’ai réalisé un parcours plutôt orienté environnement avec un Master 2 Gestion des espaces naturels. Durant le parcours scolaire il n’y avait rien en lien avec la sécurité et la santé au travail. Après la fin de mes études j’ai effectué de l’alternance pendant 15 mois dans une société informatique, chargé des audits machines LNE (Laboratoire national de métrologie et d’essais). Puis j’ai trouvé un CDI en tant  que responsable QSE pendant 3 ans sur la région Rhône-Alpes sur des sites certifiés SMI et MASE. Puis je suis arrivé chez ISOR en 2013 en tant que responsable Sécurité. Durant ces plusieurs années d’expérience il y a eu de nombreuses formations afin de compléter mes compétences en qualité et sécurité. »


2-    Pourquoi avoir choisi la voie de la SSE ?

 Responsable SSE SNECMA: 
     « Jusqu’à ma maîtrise je ne savais pas vraiment où me diriger, donc j’ai continué dans la voie scientifique en continuant dans la chimie. Je souhaitais m’orienter dans les matériaux mais mon second choix s’est porté sur l’environnement. C’était les prémisses de l’environnement lorsque je me suis orienté dans cette direction. Ce qui m’a donné le déclic, c’était au moment de mon stage en 99 car j’ai dû déployer l’ISO 14 001. »

Responsable SSE ISOR:
« Ce n’était pas mon domaine de prédilection, mais à cause du marché du travail il a fallu que je me réoriente et élargisse mon champ de compétence afin d’être accepté en entreprise car  avec l’environnement comme seul champ de compétence, cela était trop spécifique pour les entreprises qui cherche des personnes avec de multiples compétences. J’ai donc dû m’adapter au monde du travail actuel. »

3-    Quelles sont les qualités pour être un « bon » responsable SSE ?

      Responsable SSE SNECMA: 
« Je pense qu’il faut être hyper sociable car nous restons des « emmerdeurs » en mettant des contraintes pour intégrer la culture de la SSE. Il faut réussir à passer les messages et faire adhérer des gens à la culture de la SSE donc il faut des relations humaines importantes. L’enjeu est donc de bien faire passer le message pour montrer de l’intérêt auprès des autres personnes. Il faut aussi avoir une certaine rigueur sur les connaissances réglementaires concernant le système, textes, audit. Il y a d’autre qualité pour un responsable SSE, Qualité management, autonomie, force de persuasion et un minimum de charisme pour pouvoir réussir et avoir de la notoriété dans le travail. »

Responsable SSE ISOR:
« Il faut beaucoup de patience, avoir de l’humour et de la répartie afin de faire face aux gens récalcitrants. Faire preuve d’une bonne capacité à convaincre et d’adaptation afin de varier son discours en fonction du public visé. Il ne faut pas hésiter à parfois être ferme et travailler en équipe. »

4-   Qu’est ce que vous aimez dans votre métier ?

 Responsable SSE SNECMA: 
« Il y a beaucoup de contact avec différents services, et avec le poste que j’occupe, je m’occupe de sujets différents. On déploie des analyses de risques sur le monde entier, sur tout le monde. Je peux parler avec mes équipes d’environnement de santé, de sécurité, risques chimiques, amiantes etc. Il y a beaucoup de sujet différent donc on ne s’ennuie pas. Je suis manager en même temps en gérant l’équipe de pompier, il y a beaucoup de contact humain. On a une force de persuasion dans ce métier pour éviter les accidents. On influe sur des risques, on apporte de la flexibilité aux services pour s’adapter. »

Responsable SSE ISOR:
« Les déplacements sur sites, le contact avec les personnes et la découverte, l’apprentissage au quotidien. L’envie de prendre soin de ses collaborateurs et des personnes. »

5- Quel moment vous le plus marqué dans votre métier ?

Responsable SSE SNECMA:
« Dans ma carrière il y a plusieurs situations qui m’ont marqué. On a eu le décès d’un prestataire,sur le site. Une personne qui a fait un malaise cardiaque dans son véhicule proche de l’infirmerie. Ce jour-là l’inspection du travail était présente sur le site, et  il y avait une ambiance pesante, l’inspection du travail a mis quelques minutes avant de réaliser les faits et demander les documents nécessaire face à cette situation (PDP, accueil de la personne...). Ses documents peuvent être des documents aggravants même si les personnes ne pensent pas que ce sont des documents utiles. La deuxième situation concernait une personne d’une société extérieure qui travaillait le samedi. Cette personne c’est pris une plaque d’obturation de gaz, qu’il avait desserré et il n’avait pas vu qu’il restait du gaz. Il se l’est pris dans la tête : il a eu des brûlures et des points de suture. Mais cela aurait pu être plus grave. Je me suis déplacé sur le site, en arrivant sur le lieu il y avait du sang un peu partout. La police a dû se déplacer parce que l’accident s’est déroulé un week-end, la personne a dû être transportée et nous devions appeler la police. Il y a eu aussi la police scientifique qui s’est déplacé qui a pris pleins de photos et posé plein de question. Ça fait toujours bizarre de se faire interroger par la police même si on y est pour rien. On ne se rend pas compte quand il n’y a pas d’accident, mais il y a beaucoup de moyen qui sont mis en place. Mais heureusement il y a eu des réussites comme certification, participation projet nouvelle station biologique. »

Responsable SSE ISOR:
« Je n’ai jamais eu à faire face à un décès, sauf une crise cardiaque mais qui n’étais pas dû au travail, et celle-ci a lieu lors de ma prise de poste. Si non pas de fait marquant mis à parts des accidents graves. »

6-    L’entreprise vous permet-elle d’être efficace dans votre métier ? (infrastructure, financement, …)

Responsable SSE SNECMA:
« J’ai un budget propre à notre activité. Il faut suivre le mouvement de la société comme lorsqu’il y a des réductions de budgets nous sommes impactés. On ne peut pas forcément faire ce que l’on veut. Nous sommes une fonction support. La SSE est de plus en plus  importante, mais quand il y a besoin nous devons faire sauter des projets. Nous avons des ressources humaines, des ressources financières qui ne sont pas illimités mais qui nous permet de travailler efficacement. Nous avons du soutien par le président SAFRAN. »

Responsable SSE ISOR:
« Malheureusement non car ce n’est pas culturel pour l’entreprise. Cela ne fait pas partie des priorités pour l’instant, de plus actuellement l’entreprise est en pleine transition (changement de président). »


Manon EYMARD
Jenifer SAVATXATH
Raphael CABRERA


jeudi 9 juin 2016

SECURITE : Equipement de Protection Individuel

L’EPI, l’avez-vous totalement adopté ?



   L’équipement de protection individuel communément appelé EPI, est indispensable dans le monde du travail, pour diminuer les risques d’incidents et/ou d’accidents, selon la gravité de l’évènement.


L’EPI est définit ainsi par la directive européenne n°89/686/CEE du 30 novembre 1989, « tout dispositif ou moyen destiné à être porté ou tenu par une personne en vue de la protéger contre un ou plusieurs risques susceptibles de menacer sa santé ainsi que sa sécurité au travail, ainsi que tout complément ou accessoire destiné à cet objectif ».


Qu’est-ce qu’un risque ?

La notion de risque fait référence à la probabilité qu’un événement dangereux survienne, pouvant avoir de graves conséquences avec des effets graves sur la santé, la sécurité des personnes soumis au risque.
Nous sommes quotidiennement confrontés à des risques, consciemment ou inconsciemment. Sur notre lieu de travail les risques peuvent être directement liés à notre métier ou à notre environnement de travail, tels que les risques routiers, les risques chimiques ou les risques psychosociaux.


Comment les salariés sont-ils protégés ?

Le code du travail réglemente cela, le chef d’établissement se voit dans l’obligation de respecter les mentions, afin d’améliorer les conditions de travail des salariés et de mettre en place des moyens de protections à la disposition de ces derniers, au risque d’être sanctionné.
·         Art. L 4121-1 « L'employeur prend les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs.
o   Ces mesures comprennent :
o   1° Des actions de prévention des risques professionnels et de la pénibilité au travail ;
o   2° Des actions d'information et de formation ;
o   3° La mise en place d'une organisation et de moyens adaptés. 
L'employeur veille à l'adaptation de ces mesures pour tenir compte du changement des circonstances et tendre à l'amélioration des situations existantes. »


EPI, comment choisir ?

On trouve trois catégories d’EPI basées sur la gravité des risques : la catégorie 1 pour les risques mineurs, la catégorie 2 pour les risques intermédiaires et la catégorie 3 pour les risques mortels et invalidants. 
Les EPI doivent répondre à des exigences normatives européennes garantissant leur conformité, c’est-à-dire leurs efficacités en tant que moyens de protection de par leurs caractéristiques, les tests et méthodes d’essais auquel ils sont soumis.

Si nous prenons l’exemple des casques, les normes de conformité auquel se référencer sont : EN 397/1 pour les casques de protection de l’industrie et EN 50365 pour les travaux électriques à basse tension etc.


Comment convaincre les salariés ?

Malgré la bonne volonté de certains chefs d’établissement, les salariés ne sont pas tous unanimes sur la nécessité du port EPI. Plusieurs facteurs peuvent influencer ce choix, ces derniers ne sont pas totalement conscients des risques qu’ils encourent car ils sont parfois mal informés, les équipements ne sont pas adaptés à leur environnement de travail, vis-à-vis de la température, du confort etc., l’EPI est donc perçu comme un poids.
Vous devez les informer au mieux sur les risques auxquels ils sont soumis et trouver des alternatives pour les adapter à leur environnement. N’oubliez pas que les équipements de protections collectifs sont à privilégier face aux équipements de protections individuels.



Jathena JOSEPH 

mardi 7 juin 2016

SANTE : Le virus ZIKA

DÉFINITION

Le virus Zika est un Flavivirus transmis par des insectes suceurs de sang du type moustiques du genre Aedes présent notamment dans les zones humides. Il est répandu en majeure partie en Asie et en Afrique, et a récemment émergé en Amérique centrale et en Amérique du Sud.


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ORIGINE
Le premier cas d’infection chez l’homme date de 1954 au Nigéria.
A l’origine, le nom « ZIKA » tire son nom d’une  forêt ougandaise où il a été identifié pour la première fois en 1947 sur un macaque rhésus, puis l'année suivante chez des moustiques Aedes africanus.



Le mode de transmission le plus répandu est la piqûre de Moustique qui infecte le sang de l’humain.
Toutefois, il faut savoir que d’'autres modes de transmissions ont également été découvert, notamment par voie sexuelle ou périnatale (par le placenta ou pendant la délivrance).
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LES SYMPTOMES
La maladie présente ses symptômes trois à douze jours après la piqûre de l’insecte, vecteur similaires à ceux de la dengue ou du chikungunya.
La plupart des personnes infectées par ce virus ne développent aucun symptôme (70% des cas).
Dans certains cas, les symptômes sont fatigue, fièvre, maux de tête, hyperhémie conjonctivale, douleurs musculaires et articulaires dans les membres ou une éruption cutanée.
En revanche, les femmes enceintes infectées par ce virus peuvent le transmettre au fœtus, ce qui peut engendrer des malformations congénitales, la microcéphalie des nouveau nés.
Cela peut être responsable d'un retard mental irréversible.


MOYENS DE PRÉVENTION
Aujourd’hui il n’existe pas de traitement préventif  pour se protéger du virus.
L’Organisation Mondiale de la Santé préconise le port de vêtements couvrants, ainsi que l’utilisation de répulsifs et de dormir avec une moustiquaire.
Il est fortement conseillé de se reposer et de beaucoup s’hydrater.
Il n’existe actuellement pas de traitement spécifique de la virose Zika.
Les seuls traitements disponibles sont symptomatiques.
Il faut éliminer tous les points d’eau pour éviter aux moustiques d’occuper ces lieux.
La recherche d’un vaccin est toujours en cours. Il pourrait probablement voir le jour d’ici 3 ans.


Mourtaza HOUNED

http://www.pasteur.fr/fr/institut-pasteur/presse/fiches-info/zika
http://www.lemonde.fr/sante/article/2016/02/02/zika-dix-questions-sur-un-virus-qui-inquiete_4857580_1651302.html
http://www.pasteur.fr/fr/institut-pasteur/presse/fiches-info/zika
http://www.who.int/features/qa/zika/fr/
http://association-biologique-internationale.com/prevention-et-traitements-naturels-contre-le-virus-zika/